Non seulement vient-il d’obtenir une chronique régulière à TVA comme analyste de la boxe – il est copropriétaire et vice-président du Groupe Yvon Michel -, mais en plus, il a appris qu’il aurait de l’opposition aux élections municipales.
« Il y a un mois ou deux, une rumeur disait qu’il y aurait quelqu’un contre moi. J’avais tellement peur qu’elle (Sylvie Norris) décide de ne pas y aller! Ça fait huit ans que je n’ai pas eu d’opposition et pour moi, c’est comme mon bulletin d’école. J’adore ça : je vais enfin savoir si les gens sont encore fiers de moi; je vais le voir le soir du 3 novembre », explique celui qui, à 59 ans, en est à sa huitième campagne électorale. Il siège au conseil de Saint-Hyacinthe depuis 25 ans. « Si j’ai le goût de continuer? T’as pas idée! Je suis exactement le même politicien que lorsque j’ai commencé. Je me souviens, les gens me disaient : tu vas voir, Bernard, tu vas changer. Mais je n’ai pas changé, je ne me suis jamais laissé prendre « par la gang ». Je ne dois rien à personne. »La dernière fois qu’il a reçu le « bulletin d’école » dont il a tant besoin, c’était aux élections de 2005. Il avait littéralement écrasé son adversaire, Claude Morin, par 1 299 voix contre 177, une marque qui est gravée dans sa mémoire. Et il ne paraît pas se sentir plus menacé cette fois-ci qu’à la dernière occasion. Mais il voit un nouveau défi dans le fait qu’une partie de l’ancienne paroisse Notre-Dame, auparavant rattachée au district Douville, a été greffée à La Providence.Il constate qu’avec le temps, son quartier change pour le mieux et il dit en tirer une grande fierté.Lui qui s’est battu pour que la Ville achète le couvent La Métairie et le transforme en pavillon culturel perçoit ce projet comme une valeur ajoutée pour son secteur. « Ce sera nouveau pour nous que les gens du nord viennent nous voir. Là, ça va circuler des deux bords de la rivière. Les gens sont fiers qu’on ait ça chez nous. Dans le dossier La Métairie, je reçois juste des félicitations. C’est ça, le résultat », analyse-t-il.Une fois réélu, Bernard Barré se promet d’aller voir ce qui se passe du côté du CN dans le dossier du tunnel Casavant, et de proposer un tracé de piste cyclable qui relierait le golf La Providence, La Métairie et le Boisé des douze. Quant au futur maire, il souhaite qu’il s’amènera à l’hôtel de ville libre de toute dette politique. « S’il a des comptes à rendre, ça va transparaître et je n’accepterai pas ça », conclut-il.
