25 février 2021 - 07:00
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Bibliothèque T.-A.-St-Germain : un nom à perpétuité
Par: Le Courrier
Théophile-Alexis Saint-Germain, fondateur de la compagnie d’assurance La Mutuelle du Commerce. 
Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Théophile-Alexis Saint-Germain, fondateur de la compagnie d’assurance La Mutuelle du Commerce. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt la lettre de Serge Locas sur la nouvelle bibliothèque de Saint-Hyacinthe. J’étais heureux qu’il nous entretienne sur la persévérance de son père, Jean Locas, qui a mis tant d’énergie avec son conseil d’administration pour développer pendant tant d’années le goût de la lecture chez les gens et bâtir une bibliothèque municipale.

Cependant, je voudrais corriger l’idée que suggère M. Locas selon laquelle Groupe Commerce avait acheté l’histoire en mettant des billets sur la table.

Les faits sont tout autres. J’étais à cette période vice-président de Groupe Commerce, mais aussi secrétaire de la Fondation T.-A.-St-Germain. Toutes les demandes de dons faites à Groupe Commerce étaient acheminées à la Fondation T.-A.-St-Germain. Ma responsabilité était de décider à qui nous ferions un don et le montant de celui-ci.

Or, le maire Rhéaume me contacte m’expliquant que la bibliothèque municipale devra déménager, que ni celle-ci ni la Ville n’a les moyens de payer le coût de 125 000 $. On me demande de leur faire un don de ce montant. Je refuse, leur disant que ce montant dépasse de beaucoup les normes maximales établies dans notre Fondation.

Quelques jours plus tard, M. Rhéaume, accompagné d’un membre du CA de la bibliothèque, me rencontre de nouveau. Il leur faut 125 000 $ sinon la bibliothèque n’a plus sa place. Et en fin renard et bon négociateur, ils me disent que nous pourrions étaler notre don sur quelques années et qu’en plus, la bibliothèque porterait le nom de T.-A.-St-Germain à perpétuité.

J’ai convaincu les membres du conseil d’administration de la Fondation de faire exception à la règle du maximum et ils ont accepté la demande de don.

Alors, Serge, comme tu peux le constater, c’est la bibliothèque et la Ville qui ont créé l’histoire. Et ce que je retiens, c’est qu’à ce moment-là, Groupe Commerce a joué un rôle social important comme il l’a toujours fait depuis ce temps. Je me permets ici de rappeler quelques-unes des implications de Groupe Commerce pour jouer le rôle social qu’il s’était donné.

Lorsqu’un maire a décidé de rénover le parc Casimir-Dessaulles et rêvait d’y voir des fontaines, nous avons accepté de payer le coût de celles-ci. À la demande du maire Rhéaume, encore lui, nous avons acheté à nos frais et fait démolir les usines désaffectées de la Penman’s pour permettre aux citoyens de voir leur rivière, comme disait le maire.

Jamais nous n’avons cherché les glorioles, ce n’était pas l’objectif de la maison. Nous aimions notre ville et nous étions fiers d’aider les édiles à l’améliorer.

André Benoit, ancien vice-président de Groupe Commerce et ancien secrétaire de la Fondation T.-A.-St-Germain

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