20 février 2020 - 15:26
BMW M4 cabriolet 2020 : le sens du timing
Par: Marc Bouchard
BMW M4 cabriolet 2020. Photo BMW Canada

BMW M4 cabriolet 2020. Photo BMW Canada

Certaines personnes ont le sens de l’à-propos, du timing comme on dit en anglais. D’autres non. Comptez-moi dans cette dernière catégorie. Car comment qualifier autrement mon habitude à conduire des véhicules comme la BMW M4, cabriolet de surcroît, alors que la région reçoit ses pires tempêtes de neige de l’année? C’est pourtant exactement ce que j’ai vécu récemment alors que j’ai traversé la totalité des deux chutes de neige de plus de 70 centimètres au volant du puissant petit coupé allemand.

Et vous savez quoi? Outre le fait que j’ai dû réviser quelques fois mes techniques de dérapage contrôlé, j’ai eu un plaisir fou. Non je n’ai jamais pu tirer le maximum de cette mécanique biturbo de 425 chevaux, et non je ne me suis pas payé de conduite ultradynamique dans des routes sinueuses. Mais j’ai pu profiter de ce que la M4 a de mieux à offrir : le plaisir et la précision de conduite!

Il est vrai que la M4 actuelle est en fin de vie. Pour 2021, une nouvelle plateforme servira de base à celle qui succédera à la petite sportive. Ce qui ne l’empêche cependant pas d’offrir, déjà dans son mode actuel, une conduite inspirée et directe. Mais une conduite qui requiert toute l’attention du conducteur quand la chaussée se dégrade.

Histoire de tempête

Je possède une modeste maison, longée d’une entrée de cour qui rejoint directement la résidence de mes voisins. En d’autres termes, il s’agit presque d’un long corridor où s’engouffrent aisément vent et neige. Quand, comme ce fût le cas au cours des dernières semaines, les chutes de neige furent plus abondantes, les flocons s’y amoncellent avec vigueur, ce qui rend l’accès parfois difficile.

Imaginez quand, sous ce tas de neige, se cache un petit coupé allemand de performance. Heureusement, et à ma grande surprise, les pneus Continental ContiWinterContact ont démontré une adhérence au-delà de mes espérances malgré leur profil très sportif. Le bémol, c’est que la garde au sol du petit véhicule est, disons-le, assez basse.

Imaginez donc quelques dizaines de centimètres de neige amassés en tas devant une voiture qui a la largeur et la hauteur pour agir comme déblaiement. Il m’a fallu pelleter quelques minutes pour dégager un passage. Mais une fois le pied sur l’accélérateur, la petite voiture s’est extirpée de son mauvais pas en quelques secondes à peine.

Une fois sur la chaussée cependant, le défi était plus grand. Les pneus, froids, peinaient à conserver toute l’adhérence au sol nécessaire. Et comme la M4 cabriolet envoie toute la puissance de ses 425 chevaux aux roues arrière, en passant à travers une transmission automatique à double embrayage ultrarapide, il fallait prendre quelques précautions supplémentaires. Malgré tout, ma randonnée hivernale s’est déroulée sans anicroche et même, je dois bien le dire, avec un certain plaisir.

Plaisir renouvelé une fois que la chaussée a été totalement dégagée cependant. J’ai été en mesure de constater la précision de la direction, la qualité surprenante des suspensions adaptatives qui ont su absorber les pires chocs. Petite note cependant, tous ces réglages peuvent être modifiés selon le mode M, c’est-à-dire pour y ajouter quelques connotations de performance.

En d’autres mots, les suspensions deviennent plus rigides (et moins confortables), la direction plus précise et la M4 plus vive. Un choix à adopter surtout en été.

La vie à bord

La M4 de mon essai était un cabriolet à toit rigide. Ce qui la rend totalement, ou presque, identique à une version coupée toute simple. Elle conserve l’insonorisation, la rigidité et le confort des versions à toit fixe. Bref, outre les quelques secondes d’ouverture à des fins de démonstrations, jamais le toit de la M4 n’a été enlevé.

Cela ne m’a pas empêché d’apprécier l’habitacle bien fini et confortable. Des sièges offrant un support sans reproche sont de mise et même si le système multimédia semble un peu complexe au premier abord, on s’y retrouve aisément.

Ce qui manque à cette M4, c’est un peu de modernisme. On sent que la voiture sera renouvelée sous peu et elle en a bien besoin. Pas vraiment en matière de conduite, puisque la M4 continue d’être une bête dans ce domaine, mais plutôt en termes de technologie et de sophistication.

Malgré tout, je vous le dis, l’hiver s’affronte très bien au volant d’une BMW M4, aussi cabriolet soit-elle!

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