3 août 2017 - 00:00
Brigitte Sansoucy invite le premier ministre à venir faire son tour à l’Expo
Par: Rémi Léonard
Pour Brigitte Sansoucy, que le gouvernement se contente d’être en faveur de la gestion de l’offre n’est pas suffisant. Elle réclame un « engagement clair » de la part de Justin Trudeau.   Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Pour Brigitte Sansoucy, que le gouvernement se contente d’être en faveur de la gestion de l’offre n’est pas suffisant. Elle réclame un « engagement clair » de la part de Justin Trudeau. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Pour Brigitte Sansoucy, que le gouvernement se contente d’être en faveur de la gestion de l’offre n’est pas suffisant. Elle réclame un « engagement clair » de la part de Justin Trudeau.   Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Pour Brigitte Sansoucy, que le gouvernement se contente d’être en faveur de la gestion de l’offre n’est pas suffisant. Elle réclame un « engagement clair » de la part de Justin Trudeau. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Si l’Exposition agricole de Chicoutimi a eu droit à la visite de Justin Trudeau la semaine dernière, pourquoi pas celle de Saint-Hyacinthe? C’est ce que demande la députée néodémocrate Brigitte Sansoucy, qui a invité le premier ministre à venir faire son tour à l’Expo, mais surtout à affermir son appui au système de gestion de l’offre.


« C’est bien beau de dire qu’on est en faveur de la gestion de l’offre, mais il faut que ça soit accompagné d’actions concrètes », a souligné la députée de Saint-Hyacinthe-Bagot. À l’approche des pourparlers en vue du renouvellement de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui doivent débuter le 16 août, elle exhorte le gouvernement Trudeau à signifier clairement à nos voisins du Sud que la gestion de l’offre n’est « pas négociable ».
Cette position permettrait de rassurer les producteurs de la région, qui sont inquiets devant la perspective de voir d’autres « brèches » se créer dans le système de gestion de l’offre, selon Brigitte Sansoucy.
Ce système est appliqué au Canada à l’industrie du lait, des œufs et du poulet. Le principe est de coordonner la production par des quotas afin qu’elle corresponde à la demande des consommateurs canadiens. Pour que le système fonctionne, il faut imposer un prix minimum sur ces produits et limiter les importations pour maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande.
Sur ce dernier point, Brigitte Sansoucy accuse le ministre de l’Agriculture Lawrence MacAulay d’inaction, particulièrement pour ce qui est du contrôle des frontières. « Chaque produit agricole qui passe aux frontières a un impact direct sur nos producteurs », a soutenu la députée néodémocrate. Les conséquences se font davantage sentir sur les petites entreprises agricoles, a fait remarquer la députée fédérale, qui lance un appel à la sauvegarde des fermes familiales. Elle redoute que nos campagnes deviennent accaparées par de grands complexes agro-industriels comme on en voit aux États-Unis.
Défendant le système canadien, elle estime qu’il nous offre un accès à des aliments de meilleure qualité, les producteurs n’ayant pas les mêmes normes à respecter chez nous qu’au sud de la frontière.
Le Canada devrait s’appuyer sur sa balance commerciale actuelle (il importe davantage de produits agricoles américains qu’il n’en exporte) pour négocier un nouvel accord commercial avec les États-Unis en insistant pour « laisser de côté la gestion de l’offre », a réclamé Brigitte Sansoucy. « Je veux saisir l’occasion, pendant que l’Expo de Saint-Hyacinthe bat son plein, pour obtenir un engagement clair du premier ministre sur la défense de la gestion de l’offre. Je n’accepterai plus aucune brèche », a-t-elle affirmé.

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