31 octobre 2013 - 00:00
Vote chez les jeunes
Briser le cercle vicieux
Par: Le Courrier
À 19 ans, le président du RÉÉSCH, Samy Kaâniche, travaille d'arrache-pied pour sensibiliser ses jeunes collègues sur l'importance d'aller voter le 3 novembre.

À 19 ans, le président du RÉÉSCH, Samy Kaâniche, travaille d'arrache-pied pour sensibiliser ses jeunes collègues sur l'importance d'aller voter le 3 novembre.

À 19 ans, le président du RÉÉSCH, Samy Kaâniche, travaille d'arrache-pied pour sensibiliser ses jeunes collègues sur l'importance d'aller voter le 3 novembre.

À 19 ans, le président du RÉÉSCH, Samy Kaâniche, travaille d'arrache-pied pour sensibiliser ses jeunes collègues sur l'importance d'aller voter le 3 novembre.

C'est bien connu : les jeunes ne votent pas aux élections municipales, car les politiciens ne s'intéressent pas à eux et les politiciens ne s'intéressent pas eux, car ils ne votent pas. Cercle vicieux ou manque de compréhension entre les parties?

Samy Kaâniche, président du Regroupement des étudiants et étudiantes du cégep de Saint-Hyacinthe (RÉÉCSH), mise sur la deuxième option pour expliquer le faible taux de participation aux dernières élections municipales. En 2009, à peine 20 à 30 % des jeunes [18-34 ans] se sont prévalus de leur droit de vote.

« Il y a clairement un manque de compréhension de ce qu’est la politique municipale de la part des jeunes. Ils croient que les enjeux ne sont pas assez importants ou que cela ne les concerne pas, mais c’est tout le contraire », explique l’étudiant en sciences humaines. Il cite, à titre d’exemple, le transport collectif, l’avenir de la rivière Yamaska et même la grève à l’Hôtel des Seigneurs comme étant des enjeux qui touchent directement la jeune population maskoutaine. Pour M. Kaâniche, promouvoir une politique plus participative aiderait grandement les jeunes à s’impliquer ou du moins, à s’intéresser davantage aux décisions des élus. « La politique, ce n’est pas que des élections aux quatre ans. Il faut que les jeunes soient sollicités plus régulièrement et que les politiciens adoptent un langage accessible et approprié pour cette tranche d’âge. »Il semblerait que les efforts de conscientisation du RÉÉSCH portent ses fruits, car le jeune homme de 19 ans perçoit un regain d’intérêt chez ses collègues étudiants. « Il y a beaucoup de gens qui nous posent des questions sur les candidats et les enjeux, même que la plupart d’entre eux ont déjà une opinion politique », remarque-t-il. Le RÉÉCSH, en collaboration avec le Club Politique du cégep, avait d’ailleurs organisé un débat avec les trois candidats à la mairie de Saint-Hyacinthe dans l’établissement scolaire mercredi dernier. Une tournée des classes est aussi prévue pour assurer la participation des élèves le jour du scrutin.

Plus jeune député

La présence du Maskoutain Léo Bureau-Blouin à l’Assemblée nationale prouve que l’implication de la jeunesse en politique n’est pas une cause perdue.

Même si le député de Laval-des-Rapides reconnaît que les taux de participation à l’isoloir sont alarmants, il refuse de jeter la serviette aussi vite. « Il y a de plus en plus d’initiatives pédagogiques pour informer les jeunes : parlement étudiant dans les écoles secondaires, programme Électeurs en herbe, Forum jeunesse. Cela démontre que la participation électorale est importante », affirme-t-il. Et son importance ira en augmentant, croit Léo Bureau-Blouin, car « les jeunes seront de moins en moins nombreux, alors ce sera d’autant plus important de voter si l’on veut être pris en considération ». Selon lui, le vote électoral, et ce, à tous les paliers, est l’occasion d’influencer les décisions politiques plutôt que de seulement les subir. « Moins on vote, moins on est intéressants [pour les élus]. Les jeunes ont de nombreuses préoccupations, c’est à eux de les faire entendre », rappelle, à 21 ans, le plus jeune député à l’Assemblée nationale.

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