20 mai 2021 - 14:19
Baseball
Cédric De Grandpré brille à sa première saison dans la NJCAA
Par: Maxime Prévost Durand
Cédric De Grandpré s’est imposé comme l’un des meilleurs releveurs des Indians de Chipola College à sa première saison en division 1 de la NCJAA. Photo gracieusté

Cédric De Grandpré s’est imposé comme l’un des meilleurs releveurs des Indians de Chipola College à sa première saison en division 1 de la NCJAA. Photo gracieusté

À sa première saison dans les rangs collégiaux américains avec les Indians de Chipola College, Cédric De Grandpré n’a pas tardé à faire sa place. Le lanceur de Saint-Simon a été le releveur le plus utilisé de son équipe et il s’est hissé parmi les meneurs de la formation floridienne pour ce qui est de la moyenne de points mérités (1er avec une moyenne de 1,69) et des sauvetages (2e avec trois sauvetages).

En 37,1 manches sur le monticule, l’artilleur a réalisé 48 retraits sur des prises et n’a concédé qu’une quinzaine de buts sur balles, se trouvant là encore parmi les meneurs de son club. Parmi toutes les statistiques, cette dernière est celle à laquelle il accorde le plus d’importance.

« C’est le fun d’avoir une moyenne de points mérités basse, mais le principal pour moi est que je veux donner le moins de buts sur balles. Ça veut dire que je suis capable de contrôler mes lancers et de mettre la pression sur le frappeur », analyse l’athlète de 19 ans en entrevue téléphonique avec LE COURRIER, quelques jours après être revenu dans la région.

Lanceur à part entière

Avant de faire le saut en division 1 de la NJCAA, Cédric De Grandpré évoluait à deux positions, soit celles de lanceur et de premier but. Avec Chipola, il n’a fait que lancer.

« Je pense que je ne jouerai plus jamais au premier but, confie-t-il au bout du fil. Mon coach m’a dit : “Si tu veux être utile, on va t’utiliser comme lanceur.” Je ne m’attendais pas à être utilisé autant [pour ma première saison], mais j’ai livré la marchandise. J’haïs perdre, alors je fais tout ce que je peux, autant pendant la partie que pendant les pratiques, pour bien performer », soutient-il.

Comme il s’est concentré uniquement sur cette position, une progression rapide a été constatée dans son niveau de jeu, particulièrement dans la vélocité de sa balle rapide.

« Quand je suis arrivé à l’automne, je ne lançais pas aussi fort que maintenant. Je lançais en moyenne 88-91 mph et, maintenant, je lance entre 91 et 94 mph », note l’ancien du sport-études de l’école Fadette.

Malgré cela, il considère toujours sa balle courbe comme son meilleur atout. « Mon coach l’adorait. J’ai déjoué une couple de frappeurs avec ce lancer », dit-il avec une pointe de fierté dans la voix.

Bien qu’il ait connu du succès sur le plan individuel, Cédric De Grandpré estime que, collectivement, les Indians n’ont pas eu la saison espérée, allant même jusqu’à rater les séries. Une déception pour ce réputé programme, qui a vu passer des joueurs comme Russell Martin et Jose Bautista au fil des années.

« Avec le talent qu’on avait, on aurait pu faire mieux. On avait neuf gars qui lançaient à 90 mph et plus, ce qui est vraiment rare à ce niveau. Si tout le monde avait joué à son plein potentiel, on aurait été meilleurs. »

En plus de briller dans l’adversité, celui qui est passé par l’Académie de Baseball du Canada a su se démarquer sur les bancs d’école aussi. Dans son programme en business, il a maintenu une moyenne de 90 % pour l’ensemble de ses cours même s’il s’agissait de sa première expérience dans une école anglophone.

« Je suis un peu surpris [de la façon dont les choses se sont déroulées dans la dernière année], mais en même temps, c’est ce que je visais, donc je le vois plus comme une progression. Je savais que j’étais capable de le faire », souligne-t-il à propos de son jeu, une observation qui pourrait aussi valoir pour ses études.

Après avoir montré ce dont il est capable sur le terrain, Cédric De Grandpré est promis à un poste-clé dans la rotation de lanceurs des Indians la saison prochaine, surtout qu’il se verra offrir un rôle de partant plutôt que de releveur. Pour continuer de prendre de l’expérience avant la prochaine rentrée, il compte retourner aux États-Unis vers la fin juin pour s’entraîner et jouer avec une autre équipe que son entraîneur lui a suggérée.

Le joueur de Saint-Simon sera par ailleurs éligible pour la première fois au repêchage de la MLB l’an prochain. « Ça fait partie de mes objectifs d’être repêché, mais si ça n’arrive pas l’an prochain, je pense que ça arrivera l’année suivante », laisse-t-il tomber avec confiance.

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