22 septembre 2011 - 00:00
C’est la faute à mère Nature
Par: Le Courrier

Selon l’adjointe au tourisme et aux congrès du Bureau d’information touristique (BIT) de Saint-Hyacinthe, Nancy Lambert, la température a une incidence directe sur l’achalandage du BIT.

« Nous ne sommes pas capables d’identifier clairement la raison pour laquelle on connaît une baisse au niveau du tourisme, mais il y a toujours le facteur température à considérer. Cet été, nous avons connu des températures extrêmes, passant de canicules à une température plus froide », souligne Mme Lambert. Selon Michel Morissette, météorologue et chroniqueur au Courrier de Saint-Hyacinthe, la saison estivale a démarré en lion en juin pour se terminer en mouton en août.Le début du mois de juin a été particulièrement ensoleillé et chaud avec 213 heures de soleil au total, et 11 degrés de plus que la normale. « Du 15 au 18 juin, les températures ont été plus chaudes que la normale. C’est à la fin juin, dans le temps de la Saint-Jean-Baptiste, que nous avons eu des températures plus froides et beaucoup de pluie, ce qui coïncidait avec la fin des classes », ajoute M. Morissette.Le mois de juillet a été chaud et relativement normal côté température et se compare au mois de juillet de l’année dernière, et ce, même si les deux dernières semaines du mois ont été particulièrement éprouvantes. Avec ses 295 heures de soleil au total, juillet 2011 nous aura offert 60 heures d’ensoleillement de plus que la normale. Louise Yelle, du centre d’interprétation Chouette à voir!, a d’ailleurs constaté en ces temps de canicule une baisse d’achalandage de la clientèle. « Il y a eu des moments cet été où la température a été très humide. Les gens étaient moins présents. Peut-être préféraient-ils rester dans leur piscine », avance-t-elle comme hypothèse.En ce qui a trait au mois d’août, rien à signaler d’anormal en ce qui a trait aux degrés de chaleur qui ont d’ailleurs été légèrement au-dessus des normales de saison. Toutefois, ce mois a quand même reçu 190 millimètres de pluie sur une période de 11 jours. M. Morissette rappelle cependant que le passage d’Irène a tout de même engendré des précipitations de 120 millimètres de pluie en une seule journée. En somme, Michel Morissette voit ce bilan plutôt positif, compte tenu des heures d’ensoleillement et du degré de chaleur. La saison estivale a cependant été marquée par des températures passant souvent d’un extrême à l’autre en l’espace de quelques heures à peine, ce qui a pu décourager les visiteurs de passage, comme l’a souligné Mme Lambert.Certains ont aussi évoqué que la variété des activités estivales offertes au consommateur favorise le dispersement de la clientèle qui a l’embarras du choix devant l’abondance de l’offre. « De nombreux choix s’offrent aux gens au niveau des attractions touristiques, alors se démarquer devient de plus en plus difficile », affirme l’adjointe au tourisme et aux congrès du BIT de Saint-Hyacinthe. Richard Blackburn, directeur général du théâtre de la Dame de Coeur, a d’ailleurs déploré l’impact négatif des grandes métropoles dans l’industrie touristique des régions avoisinantes. Selon ce dernier, les spectacles gratuits à grand déploiement et festivals contribuent à créer une baisse d’achalandage en région.« Dans l’industrie touristique en général, tout le monde a connu une saison plutôt ordinaire. Il ne faut pas oublier que beaucoup de spectacles gratuits d’envergure sont offerts aux gens dans la région de Montréal et de Québec. Ce qui incite davantage les gens à opter pour ces destinations », conclut-il.

image