12 février 2015 - 00:00
CISSS et puis après?
Par: Martin Bourassa

C’est à Saint-Hyacinthe que s’installera finalement le troisième centre intégré de santé et de services ­sociaux (CISSS), une nouvelle ­organisation découlant de la Loi 10 et qui vise à remplacer les agences de santé.

Le ministre Barrette s’est rendu aux ­arguments de plusieurs observateurs, dont moi-même, à savoir que la ­Montérégie était une région trop grande, populeuse et aussi disparate pour n’avoir que deux CISSS. Un troisième centre ­regroupera donc sous un même chapeau administratif les Centres de santé et de services sociaux Richelieu-Yamaska (CSSSRY), Pierre-de-Saurel et Pierre-­Boucher, ainsi que le Centre jeunesse de la Montérégie.

Restait ensuite à installer le tout quelque part. Dans une lutte entre ­Longueuil, qui aura déjà l’un des deux autres CISSS de la Montérégie, Sorel et Saint-Hyacinthe, l’option maskoutaine a été retenue. Nous oserions dire que la ­logique a été respectée.

Évidemment, le choix politique aurait pu être différent si l’une de ces trois villes avait été représentée par un député du parti au pouvoir, mais ce n’est pas le cas.

Dans cette édition, des députés ­péquistes tirent à boulets rouges sur la députée ­caquiste de Saint-Hyacinthe, en lui ­reprochant de s’approprier un mérite qui ne lui revient pas et de se réjouir d’un choix qui pourrait pénaliser la ­population en ­périphérie, soulignant qu’il serait plus ­rapide pour les gens de Sorel de se rendre à Longueuil que chez nous. C’est du grand n’importe quoi de mauvais perdant. ­­Car ­encore faudrait-il que cette structure s’adresse à la ­population et lui donne des services ­directs.

Dans les faits, ce siège social sera un ­refuge à fonctionnaires. Dans les faits, ­seulement une poignée de cadres ­supplémentaires y logeront, outre le ­personnel administratif du CSSSRY. ­Savoir que ce CISSS sera à Saint-Hyaicnthe est une bonne nouvelle, mais cela ne diminuera en rien le temps ­d’attente à l’urgence et ne réglera pas la pénurie de médecins de famille. Inutile d’en faire une maladie.

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