7 novembre 2013 - 00:00
Les municipales 2013
Claude Corbeil haut la main
Par: Le Courrier

C'est de façon tout à fait convaincante que Claude Corbeil a remporté dimanche la course à la mairie de Saint-Hyacinthe, devançant son plus proche concurrent, Gaston Vachon, par une majorité de 4 714 voix.

M. Corbeil a obtenu 9 416 voix, contre 4 702 pour M. Vachon et 4 374 voix en faveur de Pierre Rhéaume. Le grand gagnant a donc récolté 50,92 % des 18 492 votes valides exprimés (393 bulletins ont été rejetés). Tout ça se traduit par un taux de participation de 44 % à la mairie, presque le même qu’aux élections de 2009 (43,8 %).

Celui que la population a choisi comme successeur de Claude Bernier, maire durant 21 ans, n’a pas eu à supporter une longue attente dimanche pour connaître l’issue du scrutin. M. Corbeil n’a tiré de l’arrière qu’une seule fois, et c’est lorsque les résultats pour la première des 108 boîtes de scrutin ont été affichés; Pierre Rhéaume avait pris les devants avec 48 voix, suivi de Claude Corbeil (41 voix) et de Gaston Vachon (28 voix). Mais M. Corbeil devait prendre les devants l’instant d’après, sans jamais être inquiété par la suite.À son arrivée à l’hôtel de ville, Claude Corbeil a prononcé un bref discours, remerciant d’abord les électeurs et tous les candidats, les membres de son équipe et son épouse, Suzanne, qui a fait campagne à ses côtés. « C’est un grand privilège pour moi de pouvoir m’adresser à vous en tant que nouveau maire de Saint-Hyacinthe. J’en suis très honoré », a-t-il déclaré d’entrée de jeu.Puis, en saluant les conseillers élus dimanche, il a signalé que beaucoup de dossiers attendaient les membres du nouveau conseil. « On ne sera pas en vacances longtemps. Nous allons travailler ensemble pour que Saint-Hyacinthe retrouve ses lettres de noblesse, et ça commence demain matin. »Plus tard, il a avoué qu’il s’attendait à un résultat un peu plus serré. « Je suis toujours resté confiant, mais je suis impressionné de l’appui que l’on m’a manifesté. On m’a donné un mandat très clair et maintenant, je vais livrer la marchandise avec les gens en place. Je ne connais pas encore la machine de l’autre côté, mais ça viendra. On m’a dit que ce serait une semaine très chargée », a commenté le nouveau maire.Son épouse, Susanne Lépine, certifie que les Maskoutains ne seront pas déçus. « Je pense que nous avons fait une bonne campagne. Nous formons une belle équipe et suis très fière de lui. Ses deux précédentes campagnes au provincial, son emploi au CLD Les Maskoutains (commissaire à l’agriculture) et son poste de président à la Chambre de commerce lui ont permis de bien connaître les dossiers », a-t-elle commenté.

Écart

Sa défaite confirmée, Gaston Vachon a aussi gagné l’hôtel de ville, où il a salué le vainqueur. Comme M. Corbeil, il a trouvé l’écart dans les résultats du scrutin à la mairie assez surprenant, et décevant, bien sûr. « J’avais l’impression que ce serait beaucoup plus serré, mais c’est la démocratie et je respecte ce verdict-là », a-t-il confié au COURRIER.

Lui qui a été l’organisateur politique de Claude Bernier ne croit pas que ce lien, souligné durant la campagne plutôt deux fois qu’une, ait pu jouer contre lui. « Mais il y a peut-être quelqu’un qui a voulu me faire porter ce chapeau-là. M. Bernier est quelqu’un que je respecte beaucoup, et s’il a été maire aussi longtemps, c’est sûrement parce qu’il a fait de bonnes choses. Mais nous n’avons pas le même profil. »Cela dit, M. Vachon assure qu’il a bien aimé sa campagne à la mairie. « J’ai vécu de belles expériences, j’ai découvert ma ville comme je ne l’avais jamais vue. J’éprouve aussi beaucoup de respect envers les hommes et les femmes qui ont posé leur candidature. Je peux vous dire que ça prend du cran pour le faire. »Pierre Rhéaume a aussi fait un saut à l’hôtel de ville dimanche soir, mais seulement le temps d’une entrevue à la télévision locale. « Aujourd’hui, je suis plus fatigué que déçu, parce que j’ai fait la campagne tout en travaillant. J’ai une entreprise, et il faut continuer de faire entrer des sous », a-t-il expliqué au lendemain des élections. Lui aussi a été étonné par la tournure des événements à la mairie. « Je ne m’attendais pas à une « déferlante » comme celle-là, mais c’est caractéristique du genre d’élections que nous avons ces temps-ci. Ça fait partie de mes expériences, je sors de là sans ennemis notoires, et je ne regrette rien. Mon seul regret aurait été de ne pas avoir essayé. Mais maintenant, c’est fini pour moi : je me retire de toute vie publique. J’ai 60 ans, j’en ai passé 40 à faire du bénévolat et j’ai besoin d’un peu de temps pour moi », a conclu Pierre Rhéaume.Avec la collaboration de Jean-Luc Lorry

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