29 janvier 2015 - 00:00
Sur Les Traces de Will James
Claude Gagnon à la percée du mystère
Par: Amilie Chalifoux
« Au moment où l’on se parle, je n’ai pas encore une seule certitude sur Will James, mais je crois avoir la réponse à ce que je voulais trouver », Claude Gagnon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

« Au moment où l’on se parle, je n’ai pas encore une seule certitude sur Will James, mais je crois avoir la réponse à ce que je voulais trouver », Claude Gagnon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

« Au moment où l’on se parle, je n’ai pas encore une seule certitude sur Will James, mais je crois avoir la réponse à ce que je voulais trouver », Claude Gagnon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

« Au moment où l’on se parle, je n’ai pas encore une seule certitude sur Will James, mais je crois avoir la réponse à ce que je voulais trouver », Claude Gagnon. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le cinéaste Claude Gagnon a passé une partie de la dernière année chez nos voisins du Sud à la recherche d’information sur Will James, cow-boy, auteur et illustrateur particulièrement célèbre chez les Américains entre les années 1920-1930. Ses recherches l’ont mené récemment à Saint-Hyacinthe, ville natale qu’il partage avec cette icône du western.

C’est une descendante du côté de la mère de Will James, dont le nom de fille est Baillargeon, qui a ramené le Maskoutain dans la région alors qu’il travaillait à son projet de long métrage sur la vie de Will James. Elle détenait de l’information qui traitait du mystique personnage avant son départ pour les États-Unis. Il était âgé entre 15 et 19 ans.

« J’ai bien fait de me déplacer pour ces informations, mentionne Claude Gagnon en entrevue avec LE COURRIER à l’occasion de son passage à Saint-Hyacinthe. Il s’agit de la période de sa vie la plus obscure pour moi. Peu de documents témoignent de Will James à cette époque. »

« C’est important pour moi de rencontrer toutes les personnes qui ont un lien de près ou de loin avec Will James, précise le cinéaste. Cela me permet de déceler les fausses vérités. Au moment où l’on se parle, je n’ai pas encore une seule certitude sur Will James. Mais je crois avoir trouvé la réponse à ce que je voulais. »

L’aventure avant tout

Né Ernest Dufault, à Saint-Nazaire d’Acton, Will James a reçu une bonne éducation jusqu’à son départ à l’âge de 15 ans. Son père était commerçant et a détenu l’hôtel Nelson, alors situé à l’arrière du Marché public à Saint-Hyacinthe. Mais son rêve était de devenir un cow-boy à l’image des Américains. Il a quitté le Québec en 1907.

« Le métier de cow-boy était un travail particulier, raconte M. Gagnon. Seuls les plus athlétiques y parvenaient. Ces personnes étant, pour la plupart, à larecherche d’adrénaline, il arrivait aussi qu’ils commettent des délits. Will James a d’ailleurs connu beaucoup de bandits. Il a lui-même fait quatorze mois de prison à l’âge de 22 ans pour avoir commis un vol de bétail. »

Homme de lettres

Claude Gagnon est fasciné par le personnage qu’il découvre et suit à la trace depuis juillet. De l’Ouest canadien au nord-ouest des États-Unis, les informations recueillies sur Will James laissent croire au cinéaste que le cow-boy voulait vivre des illustrations qu’il réalisait. Mais il fut plutôt un homme de lettres qui écrira 24 romans au cours de sa vie. Il fut reconnu pour son oeuvre et donna des conférences à l’Université Yale.

« Les cow-boys étaient généralement de grands conteurs et Will James avait ce talent. Il savait manipuler le lecteur et pouvait l’amener où il voulait », raconte le cinéaste.

« Mon désir n’est pas de dire qu’il était un personnage exceptionnel. Mais il a certainement fait plus que ce dont la moyenne des gens pouvait faire à son époque », précise-t-il.

Un projet unique

Sur Les Traces de Will James est sans aucun doute le projet d’un passionné. Au volant d’un véhicule de type campeur, Claude Gagnon a parcouru des milliers de kilomètres et interrogé quiconque sur son chemin pouvait lui fournir la moindre information.

« J’ai trouvé des choses au sujet de Will James qui me font vraiment capoter! Le projet est plus excitant que je pensais », confie-t-il.

Cela fait 26 ans que Claude Gagnon désire faire un film biographique sur Will James. L’idée lui est venue après avoir visionné le documentaire Alias Will James réalisé par l’Office national du film du Canada.

« Je devais faire un film là-dessus! Et cela me donnait une belle occasion de faire un film d’action intelligent avec une violence modérée. »

Ce film représentera le 10e long métrage de Claude Gagnon et pourrait même être son dernier. Jusqu’à maintenant le scénariste, réalisateur, monteur et producteur a écrit quatre scénarios potentiels et a une bonne idée des états et provinces où il pourrait tourner le film.

Le projet de recherche de Claude Gagnon devrait prendre fin à l’été 2015. Le cinéaste espère entamer le tournage du film en 2016 et procéder à sa sortie en salle en 2017-2018. Il est possible de suivre le périple de Claude Gagnon sur le blogue www.willjames.ca, sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

image