23 mai 2019 - 13:55
Claude Gagnon, un cinéaste près de ses racines
Par: Maxime Prévost Durand
Claude Gagnon s’apprête à tourner son 10e long-métrage, Les Vieux Chums, dont la grande majorité des images seront filmées à Saint-Hyacinthe. Photo Martin Lacasse | Le Courrier ©

Claude Gagnon s’apprête à tourner son 10e long-métrage, Les Vieux Chums, dont la grande majorité des images seront filmées à Saint-Hyacinthe. Photo Martin Lacasse | Le Courrier ©

Cinéaste accompli et primé à maintes reprises, le Maskoutain Claude Gagnon reprend du service alors qu’il se prépare à entamer le tournage de son dixième long-métrage, qui a pour titre Les Vieux Chums. Fier de ses racines, il a choisi de mettre en vitrine la ville de Saint-Hyacinthe au cœur de cette histoire où se retrouveront les personnages de Pierrot et de Jacques, deux amis d’enfance éloignés par la vie.

Que ce soit le 1555 Marché public, le terminus d’autobus du centre-ville de Saint-Hyacinthe ou autres cafés et bars du même secteur, de nombreux lieux de la région seront visités par Claude Gagnon et son équipe de tournage tout au long du mois de juin.

« Je tenais à tourner ici, dit celui qui a grandi à l’Annexe. Je suis toujours fier de dire que je suis un Maskoutain d’origine et Saint-Hyacinthe a un cachet différent des autres villes. C’était une des conditions pour que je tourne le film. »

Il n’en sera pas à son premier tournage en sol maskoutain. Dans les années 1980, il avait notamment capté les images de son long-métrage Larose, Pierrot et la Luce à Saint-Hyacinthe, tout comme une partie de Visage pâle.

On peut d’ailleurs voir quelques ressemblances entre Les Vieux Chums et Larose, Pierrot et la Luce, alors que les personnages de Pierrot et de Jacques (Larose) figurent dans ces deux films. Or, il ne s’agit pas d’une suite ni d’un remake, assure Claude Gagnon, qui reconnaît toutefois que le thème de l’amitié est au cœur des deux projets.

Mettant en vedette les comédiens Patrick Labbé et Paul Doucet, Les Vieux Chums retracera une amitié qui défie le temps, malgré plusieurs décennies à être séparés. Lorsque les deux protagonistes se retrouvent, c’est comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Mais il y a une raison au retour de Pierrot : à 50 ans, il se trouve en phase terminale, peut-on lire dans le synopsis. Serein face à cette mort inévitable, il revient dans sa ville natale pour fermer les livres et bien finir ses jours, tout en transmettant un message à ceux qu’il aime de ne pas commettre les mêmes erreurs que lui.

Comme il en a l’habitude, Claude Gagnon signe le scénario du film en plus d’en être le réalisateur. Son fils Samuel agit quant à lui comme producteur. Au total, c’est près de quatre années de travail qui mèneront à l’aboutissement de ce projet, lequel devient de plus en plus concret.

Sans bénéficier d’un budget faramineux, loin de là, le projet profite néanmoins de l’appui du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada, entre autres, ce qui permettra de donner vie à ce long-métrage.

« On réussit quand même à avoir des comédiens de haut niveau, se réjouit le cinéaste à qui l’on doit notamment le film culte Kenny. Quand ils embarquent dans le projet même s’ils savent qu’ils ne recevront pas un gros cachet, ça fait un velours, c’est certain. »

En plus de Patrick Labbé et Paul Doucet qui camperont les personnages de Pierrot et de Jacques, le Maskoutain Luka Limoges a été recruté par Claude Gagnon pour faire partie des Vieux Chums. Natasha Kanapé Fontaine et Michel Olivier Girard font aussi partie de la liste de comédiens confirmés par la production.

Alors que la grande majorité du tournage s’effectuera à Saint-Hyacinthe dans les prochaines semaines, quelques scènes doivent également être tournées au Maroc dans les mois à venir. Quant à une éventuelle sortie en salle, aucune date n’a été fixée pour le moment, mais Claude Gagnon assure qu’une première aura lieu au Cinéma Saint-Hyacinthe le moment venu.

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