30 janvier 2020 - 15:34
Clay and Friends amène ses « grouillades » au Zaricot
Par: Maxime Prévost Durand
Après le succès de La Musica popular de Verdun, Clay and Friends est de retour avec Grouillades et, surtout, sera de passage à Saint-Hyacinthe pour la première fois le 7 février. Photo Félix Renaud

Après le succès de La Musica popular de Verdun, Clay and Friends est de retour avec Grouillades et, surtout, sera de passage à Saint-Hyacinthe pour la première fois le 7 février. Photo Félix Renaud

Entre les deux plus gros spectacles en salle de leur carrière, dans un Club Soda complet à Montréal et un Impérial Bell tout aussi plein à Québec, les gars de Clay and Friends s’arrêteront pour la première fois à Saint-Hyacinthe le 7 février pour monter sur la scène du Zaricot, où « remuage de popotin et mouvements de bassin » seront à l’honneur.

Cette première présence en sol maskoutain, dans le cadre d’une collaboration entre le Zaricot et le Centre des arts Juliette-Lassonde, surviendra une semaine jour pour jour après la sortie de leur nouveau EP, Grouillades, qui paraîtra demain (vendredi). Une suite – en français – à La Musica popular de Verdun, qui a mis le groupe sur la map l’an dernier.

Pourtant, il y a déjà plus de quatre ans que le quintette existe. Pratiquement inclassable en raison de ses nombreuses influences, qui vont du hip-hop au jazz, en passant par la musique brésilienne, la soul et le funk, Clay and Friends s’est bâti au fil du temps la réputation de faire bouger les foules partout où il passe. Son mantra : « Keep it movin’ ».

« Le live, c’est ce qui nous a fait connaître », lance le leader Mike Clay, dans un entretien téléphonique avec LE COURRIER en début de semaine, alors que le groupe revenait tout juste de France.

Lancée de façon indépendante, leur musique s’est propagée surtout grâce au bouche-à-oreille. Avec leur son unique et rafraîchissant, Clay and Friends est devenu un véritable phénomène de la scène émergente à la suite de la parution de La Musica popular de Verdun, qui les a fait exploser sur les plateformes numériques. Entièrement en anglais, ce EP succédait à l’unique publication du groupe jusque-là, Conformopolis. Mais ce premier effort « n’était pas vraiment Clay and Friends » de l’aveu même du leader.

« Avec La Musica popular de Verdun, on a réussi à transposer l’énergie du live sur disque et c’est vraiment ça l’essence de Clay and Friends », mentionne Mike Clay.

C’est d’ailleurs là, sur scène, que plusieurs des chansons de La Musica popular de Verdun ont pris naissance. Pour le tout nouveau Grouillades, le processus a toutefois été quelque peu différent. « Il y a beaucoup de chansons du nouveau EP qu’on n’a jamais vraiment jouées en live encore. On s’était créé une énorme banque de chansons et, à la dernière minute, trois chansons ont changé avant la sortie. Sous pression, en studio, on a sorti le meilleur de nous-mêmes. »

Faire groover en français

Après avoir chanté en anglais, Clay and Friends – dont les membres sont bilingues – plonge dans la langue de Molière sur Grouillades avec un but en tête : faire groover en français.

« Dès qu’on a fini La Musica popular de Verdun, j’ai eu la pensée que j’avais consommé très peu de musique en français dans ma vie, se souvient Mike Clay. Je suis parti en recherche et j’ai découvert des artistes comme Serge Gainsbourg et Léo Ferré, puis Les Louanges et le rap queb. »

Il en a puisé une certaine inspiration dans l’écriture de ses textes, particulièrement pour une pièce justement intitulée « Gainsbourg », où il se permet un clin d’œil à la chanson « Je t’aime moi non plus » qu’interprète le légendaire chanteur français en duo avec Jane Birkin, ainsi qu’au succès « Avec le temps » de Léo Ferré.

Sur le plan musical, les influences restent principalement les mêmes que sur son prédécesseur, mettant à nouveau de l’avant l’univers éclectique qui permet au groupe de se distinguer dans le paysage musical. De nouvelles inspirations provenant de la musique haïtienne et sénégalaise ont aussi teinté le son de Clay and Friends sur ce EP.

Que ce soit en français ou en anglais, Clay and Friends a simplement envie que les gens qui écoutent leur musique passent un bon moment. « I feel good making music, so if people feel good listening to it, je suis juste vraiment content », conclut-il.

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