30 juillet 2015 - 00:00
Compressions : le réseau de la santé en péril selon la FIQ
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Les syndiquées maskoutaines de la FIQ ont manifesté contre les coupures de 4,7 M$ prévues pour le système de santé à Saint-Hyacinthe.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les syndiquées maskoutaines de la FIQ ont manifesté contre les coupures de 4,7 M$ prévues pour le système de santé à Saint-Hyacinthe. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les syndiquées maskoutaines de la FIQ ont manifesté contre les coupures de 4,7 M$ prévues pour le système de santé à Saint-Hyacinthe.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les syndiquées maskoutaines de la FIQ ont manifesté contre les coupures de 4,7 M$ prévues pour le système de santé à Saint-Hyacinthe. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les coupes budgétaires de 4,7 M$ prévues pour l'Hôpital Honoré-Mercier et de 37 M$ pour l'ensemble de la Montérégie compromettront la qualité des soins offerts aux patients en plus de surcharger les professionnelles en soins, dénonce Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

Pour protester contre les coups de sabre gouvernementaux dans le réseau de la santé, les membres de la FIQ de Saint-Hyacinthe ont manifesté silencieusement hier sur le boulevard Laframboise, devant l’Hôpital.

« L’impact majeur de ces coupures sera ressenti sur les soins aux patients. Ne me faites pas croire qu’il y avait des millions qui trainaient sur une tablette auparavant. Il faut revoir l’organisation du travail. A-t-on besoin de plus d’infirmières ou d’infirmières auxiliaires ou seulement dans certains secteurs? Il faut arriver à moduler en fonction des besoins des patients », décrie Mme Laurent.

Elle souligne également qu’il « n’est pas normal qu’on soit en pénurie de personnel infirmier alors que 50 % des infirmières et 62 % des infirmières auxiliaires ont un poste à temps partiel ».

À Saint-Hyacinthe, la porte-parole de la FIQ Montérégie, Lucie Ménard, indique qu’aucun poste d’infirmière n’a été aboli jusqu’à maintenant, mais qu’un départ à la retraite n’a pas été remplacé.

Quant aux résultats escomptés par le gouvernement dans le cadre de la réforme de santé, Régine Laurent s’est montrée sceptique. « Nous avons été très claires en commission parlementaire comme quoi c’était un leurre que nous avions besoin d’un grand dérangement pour couper des postes-cadres. Si Québec voulait abolir des postes, il avait juste à les couper. »

Sans convention collective depuis le 31 mars, les syndiqués de la FIQ déplorent l’avancement des négociations ainsi que les offres déposées par le gouvernement.

« Nous avons suggéré plusieurs solutions au gouvernement afin de résoudre les problèmes du réseau de santé en Montérégie, mais Québec nous suggère plutôt des mesures de récupération qui appauvriront le système de santé. Le gouvernement est capable d’enrichir les médecins, sur leur bonne foi qui plus est, mais pas les infirmières », s’insurge Mme Laurent.

Depuis le début de l’Expo de Saint-Hyacinthe, la FIQ sensibilise les citoyens aux enjeux qui guettent le système de santé par le biais d’un kiosque d’information situé dans le Centre BMO.

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