19 février 2015 - 00:00
Congrès : 50 nuances de gris
Par: Martin Bourassa

Certaines personnes à l’Hôtel de Ville de Saint-Hyacinthe ont été déçues de notre manque d’enthousiasme à l’annonce du plan de relance du tourisme d’affaires rendu public la semaine dernière par le maire Claude Corbeil.

On aurait apprécié un peu plus de feux d’artifice de notre part.

Si telles étaient les attentes du conseil, il aurait été préférable de retenir les services de Royal Pyrotechnie, car il nous semble prématuré de sabrer le champagne.

Trop de zones grises demeurent. Trop de ficelles restent encore à attacher pour analyser ce plan froidement et pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur, même si nous croyons sans réserve à la nécessité d’une relance du tourisme d’affaires et d’une implication municipale. Mais dans le cas présent, le rôle de la Ville n’est pas limité à celui d’un acteur de soutien. Loin de là. Elle monte au front avec notre argent.

Le communiqué de presse de la Ville de Saint-Hyacinthe apportait plus de questions que de réponses en annonçant la construction d’un hôtel haut de gamme de 200 chambres ainsi que d’un centre de congrès de 44 000 pieds carrés.

Nulle part, on n’a fait allusion au coût total du projet ou à l’investissement municipal requis. Mais on a pris grand soin de préciser l’emplacement à proximité de la sortie 130, mais sans jamais mentionner le nom des Galeries St-Hyacinthe qui sera pourtant le partenaire privilégié de la Ville et, selon notre compréhension, le principal bailleur de fonds. En conférence de presse, le maire Corbeil a annoncé que la Ville était prête à investir non pas 10 M$ comme annoncé en décembre, mais 23 M$.

Nulle part, on n’a fait allusion au coût total du projet ou à l’investissement municipal requis. Mais on a pris grand soin de préciser l’emplacement à proximité de la sortie 130, mais sans jamais mentionner le nom des Galeries St-Hyacinthe qui sera pourtant le partenaire privilégié de la Ville et, selon notre compréhension, le principal bailleur de fonds. En conférence de presse, le maire Corbeil a annoncé que la Ville était prête à investir non pas 10 M$ comme annoncé en décembre, mais 23 M$.

Pourquoi 23 et non pas 18, 25, 33 ou 41 M$? Et pourquoi un tel besoin quand on sait que le montage financier qui a fait lever le centre de foires de Drummondville n’a pas coûté un seul sou aux contribuables drummondvillois, si ce n’est un cautionnement municipal, une pratique qui n’a pourtant plus de secret à Saint-Hyacinthe?

Attachez vos tuques, un projet d’hôtel et de centre de congrès de cette envergure nécessitera un investissement qui pourrait s’élever à plus de 80 M$.

Dans la mesure où la Ville engage 23 M$ dans l’aventure, il reste 57 M$ à trouver. La Ville a encore bon espoir d’obtenir des subventions. Disons qu’il faut avoir la foi pour en espérer ces temps-ci. Considérant que les centres de foires de Sherbrooke et de Drummondville ont pu bénéficier d’octrois totaux de 11,5 M$ et de 13 M$, nous allons être bon joueur et attribuer à Saint-Hyaicnthe des subventions potentielles de 12 M$.

Il resterait donc une part minimale de 45 M$ (!) à attendre des Galeries.

Il faut donc se demander si la part de la Ville est réaliste et ce qu’elle fera si les subventions espérées se font attendre. A-t-elle le luxe de s’en priver ou de patienter au-delà de 2015? Et puisqu’il est acquis que le centre des congrès sera sous sa responsabilité, on aimerait savoir combien elle prévoit investir annuellement en dépenses d’entretien et pour éponger les déficits prévisibles au départ.

Désolé de dégonfler votre balloune, mais il y a beaucoup trop de gris dans ce plan.

Nulle part, on n’a fait allusion au coût total du projet ou à l’investissement municipal requis. Mais on a pris grand soin de préciser l’emplacement à proximité de la sortie 130, mais sans jamais mentionner le nom des Galeries St-Hyacinthe qui sera pourtant le partenaire privilégié de la Ville et, selon notre compréhension, le principal bailleur de fonds. En conférence de presse, le maire Corbeil a annoncé que la Ville était prête à investir non pas 10 M$ comme annoncé en décembre, mais 23 M$.

Pourquoi 23 et non pas 18, 25, 33 ou 41 M$? Et pourquoi un tel besoin quand on sait que le montage financier qui a fait lever le centre de foires de Drummondville n’a pas coûté un seul sou aux contribuables drummondvillois, si ce n’est un cautionnement municipal, une pratique qui n’a pourtant plus de secret à Saint-Hyacinthe?

Attachez vos tuques, un projet d’hôtel et de centre de congrès de cette envergure nécessitera un investissement qui pourrait s’élever à plus de 80 M$.

Dans la mesure où la Ville engage 23 M$ dans l’aventure, il reste 57 M$ à trouver. La Ville a encore bon espoir d’obtenir des subventions. Disons qu’il faut avoir la foi pour en espérer ces temps-ci. Considérant que les centres de foires de Sherbrooke et de Drummondville ont pu bénéficier d’octrois totaux de 11,5 M$ et de 13 M$, nous allons être bon joueur et attribuer à Saint-Hyaicnthe des subventions potentielles de 12 M$.

Il resterait donc une part minimale de 45 M$ (!) à attendre des Galeries.

Il faut donc se demander si la part de la Ville est réaliste et ce qu’elle fera si les subventions espérées se font attendre. A-t-elle le luxe de s’en priver ou de patienter au-delà de 2015? Et puisqu’il est acquis que le centre des congrès sera sous sa responsabilité, on aimerait savoir combien elle prévoit investir annuellement en dépenses d’entretien et pour éponger les déficits prévisibles au départ.

Désolé de dégonfler votre balloune, mais il y a beaucoup trop de gris dans ce plan.

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