4 février 2016 - 00:00
Expression
D.E.Mo, le musée-laboratoire de Laurent Lamarche
Par: Alice De guise
Expression reçoit la visite de l’artiste visuel Laurent Lamarche. Il présentera l’exposition D.E.Mo du 6 février au 17 avril. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Expression reçoit la visite de l’artiste visuel Laurent Lamarche. Il présentera l’exposition D.E.Mo du 6 février au 17 avril. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Expression reçoit la visite de l’artiste visuel Laurent Lamarche. Il présentera l’exposition D.E.Mo du 6 février au 17 avril. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Expression reçoit la visite de l’artiste visuel Laurent Lamarche. Il présentera l’exposition D.E.Mo du 6 février au 17 avril. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’acronyme D.E.Mo signifiant démonstration, expérimentation et monstration est évocateur. Le concept de musée-laboratoire est à la base de la démarche artistique de Laurent ­Lamarche. L’artiste exposera à Expression du 6 février au 17 avril.

Laurent Lamarche ne propose pas un ­produit fini, une exposition léchée. D.E.Mo a été construite dans le but d’exposer sa ­recherche. L’artiste s’intéresse particulièrement à la transformation de la matière et aux phénomènes optiques. Elle est constituée d’oeuvres achevées et d’autres moins. Les techniques utilisées sont ­variées. Parmi celles-ci, on retrouve la ­photographie, la gravure ainsi que la ­diffraction de lumière.

« Je travaille avec le plastique recyclé. C’est mon médium principal. Je m’interroge sur la science et la relation qu’elle peut avoir avec l’art. Plus précisément, je me questionne sur ce qu’on considère comme étant vivant ou naturel en tant qu’être humain. J’ai réalisé que quelque chose de mort peut, étrangement, avoir l’air vivant. J’utilise le plastique de façon à ce qu’il ait l’air habité par la vie », explique Laurent Lamarche.

L’artiste visuel travaille énormément avec la perception des gens. Aucune ­interprétation n’est mauvaise. Une grande majorité de visiteurs vont penser qu’ils sont en présence d’éléments de la nature alors qu’en fait ce n’est que du plastique transformé.

« Je trouve ça intéressant de partir d’un matériau, d’un déchet, pour finir avec une oeuvre qui semble vivante. Je n’ai pas de discours environnementaliste. J’aime créer une certaine confusion au niveau des ­perceptions, des sens. L’impression ­générale est souvent associée à des images prises au microscope électronique à ­balayage ou encore à la culture de ­microorganismes », précise-t-il.

L’utilisation de la lumière est également un élément important de l’exposition. Elle est au coeur de son processus créatif. Il la transfigure. Dans la petite pièce située au fond de la salle d’exposition, l’artiste ­projette le reflet que crée la lumière sur une pièce de plastique. Il propose donc un jeu de projections dans une ambiance sombre et feutrée. L’oeuvre est totalement immersive.

« L’espace qu’offre Expression est plutôt grand. Mes oeuvres sont donc ­présentées de façon aérée. L’exposition est composée de différentes approches. Elles peuvent prendre la forme de photos, de gravures ou encore de ­projections. D.E.Mo propose un univers distinct, mais qui combine ­différentes atmosphères », souligne M. Lamarche.

C’est Ève De Garie-Lamanque qui assume le commissariat. Elle est d’ailleurs l’auteure de l’opuscule qui accompagne l’exposition. Celui-ci sera présenté lors du vernissage qui aura lieu le samedi 6 février à compter de 14 h.

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