29 août 2019 - 13:43
Ninja Warrior
De Granby au Championnat du monde en quatre mois
Par: Maxime Prévost Durand
Béatrice Moyen-Sylvestre, en action sur le parcours du Championnat du monde de l’UNAA. Photo gracieuseté

Béatrice Moyen-Sylvestre, en action sur le parcours du Championnat du monde de l’UNAA. Photo gracieuseté

La discipline du Ninja Warrior est relativement nouvelle au Québec, mais déjà elle compte parmi ses adeptes une athlète de chez nous. Béatrice Moyen-Sylvestre a récemment participé au Championnat du monde l’Ultimate Ninja Athlete Association (UNAA), où elle a pris le 19e rang du volet féminin amateur. Tout ça à peine quatre mois après avoir été initiée au sport.

Alliant la vitesse et (surtout) la force, le Ninja Warrior est bien connu pour sa version télévisée où les participants tentent de franchir une panoplie d’obstacles tous plus difficiles les uns que les autres. Petit à petit, le sport a commencé à s’implanter au Québec et il a piqué la curiosité de Béatrice, une athlète qui a notamment fait partie de l’équipe d’athlétisme de l’Université de Sherbrooke il y a quelques années avant de faire la transition vers l’escalade.

« Une fin de semaine, j’ai décidé d’essayer ce sport qui s’appelle Ninja Warrior à Granby. Des gens là-bas m’ont dit que j’étais bonne et que je devrais revenir la semaine suivante parce qu’il y avait une compétition. Je suis allée et j’ai gagné la compétition, ce qui me permettait de me qualifier pour les mondiaux », souligne la native de Saint-Pie, dans un entretien avec LE COURRIER.

Aussi surprenante que soudaine, cette suite d’événements a néanmoins activé l’esprit compétitif de Béatrice, qui n’a pas pris cette qualification à la légère. La jeune femme de 26 ans s’est consacrée presque exclusivement à ce sport dans les deux mois qui ont mené au championnat mondial, en plus de participer à deux compétitions préparatoires, l’une dans l’état de New York et l’autre au Vermont, pour gagner en expérience.

Malgré cette préparation, le grand rendez-vous ne s’est pas exactement déroulé comme Béatrice l’aurait souhaité. « Sur le premier module, je suis partie à courir et je l’ai raté, alors que je l’aurais réussi facilement si j’étais allée lentement. Le bouton panique s’est enclenché, je me suis laissée un peu impressionner par le fait que c’est le championnat mondial », avoue la Saint-Pienne.

Elle a néanmoins réussi à traverser avec succès certains des obstacles, aidée entre autres par la force physique qu’elle a acquise avec l’escalade. « Le fait d’avoir déjà les avant-bras développés, ça m’a donné un gros avantage quand j’ai commencé le Ninja Warrior. »

Il faut dire aussi que l’athlète s’était foulé la cheville deux semaines et demie avant la compétition, ce qui l’a empêchée de s’entraîner à l’aube du rendez-vous. Par chance, la blessure ne l’a pas incommodée durant l’épreuve. « Je sais que les erreurs que j’ai faites, elles sont dans la tête. En tant que tel, j’ai la forme pour faire ça, je n’étais pas limitée physiquement. »

Elle était d’ailleurs encouragée par le résultat d’une autre Québécoise, Catherine Malette, qui a terminé 2e chez les amateurs. C’est que Béatrice l’avait battue lors de la compétition de qualification à Granby, au tout début de son expérience Ninja Warrior. « Ça me dit que le top 5 était vraiment envisageable », lance-t-elle.

Forte de cette expérience au Championnat du monde de l’UNAA, elle compte bien poursuivre sa progression dans cette discipline. « Ça n’a pas toujours fait partie de moi de me lancer partout et de me faire mal, mais j’apprends à aimer ça et j’ai de plus en plus la piqûre. D’avoir seulement deux mois d’expérience et quand même bien faire là-bas, ça me rend fière. C’est un bon push pour la suite. C’est sûr que je veux réessayer. »

image