1 novembre 2018 - 00:00
De l’opposition contre Le Saphir
Par: Rémi Léonard
Depuis le début des travaux, en janvier, plusieurs résidents de l’impasse Terry-Fox vivent avec les dérangements liés à un chantier d’envergure à deux pas de leur cour. À terme, l’immeuble fera six étages. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Depuis le début des travaux, en janvier, plusieurs résidents de l’impasse Terry-Fox vivent avec les dérangements liés à un chantier d’envergure à deux pas de leur cour. À terme, l’immeuble fera six étages. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Depuis le début des travaux, en janvier, plusieurs résidents de l’impasse Terry-Fox vivent avec les dérangements liés à un chantier d’envergure à deux pas de leur cour. À terme, l’immeuble fera six étages. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Depuis le début des travaux, en janvier, plusieurs résidents de l’impasse Terry-Fox vivent avec les dérangements liés à un chantier d’envergure à deux pas de leur cour. À terme, l’immeuble fera six étages. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des citoyens du secteur Bois-Joli en ont contre la hauteur et la proximité par rapport à leurs résidences du projet Le Saphir, actuellement en chantier sur l’avenue Drouin. Mardi, 35 d’entre eux sont allés à l’hôtel de ville pour signer un registre demandant la tenue d’un scrutin référendaire sur une disposition concernant la terrasse de l’immeuble.


Puisqu’il fallait 60 signatures pour amener le règlement en référendum, il devient maintenant approuvé, permettant au Groupe Robin de réaliser son projet de terrasse sur le toit du Saphir, et ce, même si le nombre maximal d’étages (6) est déjà atteint.

À l’origine de la contestation citoyenne, Mireille Côté et Manon Ducharme s’étaient présentées dès le 1er octobre devant le conseil municipal pour dénoncer ce qu’elles qualifiaient de « septième étage » qui allait s’ajouter sur le toit de l’imposant bâtiment. Dans un premier temps, elles devaient d’abord recueillir au moins 12 signatures dans leur voisinage pour s’opposer à la disposition, ce qui a été fait.

Même si les 35 signatures recueillies à l’étape suivante n’ont pas suffi pour pousser plus loin la contestation, Mireille Côté s’est tout de même dite satisfaite au lendemain de la tenue du registre. Son implication aura au moins permis de faire parler du dossier et de démontrer que l’acceptabilité sociale du projet n’est pas acquise dans le quartier.

Quiproquo règlementaire

Le résultat est d’autant plus honorable qu’elle a concentré son porte-à-porte uniquement sur les 68 résidences de sa zone, a-t-elle indiqué. En fait, le secteur concerné incluait également le complexe L’Eau Vive, mais Mme Côté l’ignorait.

La citoyenne a bien tenté de s’informer auprès de la greffière de la Ville, Me Hélène Beauchesne, mais elle est sortie de la discussion avec l’idée que seule sa zone était concernée. Les procédures pour en arriver à ce registre sont d’une grande complexité pour une personne sans expertise juridique, a fait remarquer la résidente. « J’ai peut-être mal compris, mais ça n’a pas été bien expliqué », a-t-elle soutenu.

Mireille Côté a même pris la peine de rappeler la greffière pour valider ces informations puisque le seuil de 60 signatures lui semblait particulièrement élevé pour sa seule zone. Elle n’a pas été davantage éclairée. D’après le seuil fixé à 60, le nombre total de personnes habiles à voter pour ce registre atteint 495, selon nos calculs, dont la grande majorité se trouve donc du côté de L’Eau Vive.

À l’hôtel de ville, c’est la directrice du service des communications, Brigitte Massé, qui a répondu à notre demande en assurant que les explications qui ont été fournies à la citoyenne étaient justes, tout comme la liste des adresses concernées. « Il y a peut-être eu un problème de communication, mais l’information lui a été transmise avec exactitude à quelques reprises », a-t-elle commenté. L’avis public en faisait également mention, a ajouté Mme Massé. Alors que la première étape de contestation du règlement s’est conclue le 12 octobre, l’avis a été publié le 25 octobre, cinq jours avant la tenue du registre, soit le délai minimum exigé par la loi.

Notons que la disposition en cause a depuis été élargie à toute la municipalité. Il est donc désormais possible à Saint-Hyacinthe d’aménager une terrasse sur le toit d’un immeuble même si le nombre d’étages a déjà été atteint. Il faut toutefois prévoir un dégagement de deux mètres de chaque côté de l’immeuble et limiter la partie couverte à 10 % de la surface du toit. 

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