16 mai 2013 - 00:00
De l’Union Saint-Joseph à La Survivance (7)
Par: Le Courrier
Édifice de La Survivance, vers 1960. (Archives du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085-011-002-004-E0008)

Édifice de La Survivance, vers 1960. (Archives du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085-011-002-004-E0008)

Édifice de La Survivance, vers 1960. (Archives du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085-011-002-004-E0008)

Édifice de La Survivance, vers 1960. (Archives du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085-011-002-004-E0008)

Nouvelle administration

Nouvelle administration

Après le départ de Lucien Brosseau, les administrateurs prirent la décision de modifier la direction de l’entreprise en séparant le poste de la direction générale de celui de la présidence du conseil d’administration. C’est ainsi qu’en 1995 Richard Gagnon fut nommé président du conseil d’administration, en remplacement de Grégoire Girard qui avait assumé cette fonction sur une base intérimaire, et que Jean Bouchard, déjà membre du conseil d’administration, fut choisi comme président et chef de la direction.

Pendant les cinq années qui suivirent, les opérations habituelles de la compagnie furent maintenues en se concentrant sur la consolidation de la situation financière de l’entreprise tout en conservant la force de vente par l’intermédiaire de représentants exclusifs dont le nombre atteignit celui de 190 en 1997. En 1999, inspirée par la nouvelle loi sur la distribution des produits financiers, La Survivance se donne une vocation plus ciblée de « manufacturier de produits » et modifie radicalement son mode de distribution. Elle ferme donc ses bureaux de vente, elle transforme ses agents exclusifs en représentants autonomes et ouvre la distribution de ses produits à des cabinets de courtiers. Quelques années plus tard, cette stratégie produisit les bénéfices attendus.

La Survivance, aujourd’hui

En 2003, Jean Bouchard prend sa retraite après huit années en poste et est remplacé par Richard Gagnon qui devient président et chef de la direction. En même temps, Jacques Desmeules est élu président du conseil d’administration, tandis qu’André Gagnon, de RONA, est élu vice-président.

Avec Richard Gagnon, la Compagnie relance sa croissance en modifiant l’orientation de ses affaires : de généraliste en assurance vie, elle devient plutôt spécialiste en produits de protection du vivant d’un assuré. C’est une niche nouvelle dans le domaine des assurances de personnes. La Survivance innove dans ses produits d’assurance santé, d’assurance-maladie grave, d’assurance salaire individuelle, d’assurance-invalidité, d’assurance-voyage et, selon certaines conditions, en remboursant en totalité ou en partie les primes payées par l’assuré. La Survivance maintient à son service près de 200 employés permanents et profite de l’appui de quelque 2 300 distributeurs au Québec et hors Québec. Le chiffre d’affaires de l’entreprise atteint maintenant 100 millions de dollars.

De nouveaux statuts pour La Survivance

Pour accompagner cette expansion de la compagnie et la soutenir par l’accès à de nouveaux capitaux, La Survivance a obtenu récemment de l’Assemblée nationale du Québec l’autorisation de transformer l’entreprise en deux compagnies distinctes. Le projet de loi 212 (privé) a été adopté et sanctionné le 15 juin 2012. Par cette loi, La Survivance, compagnie mutuelle d’assurance vie, est scindée en deux personnes morales, soit une mutuelle de gestion et une compagnie à capital-actions.

« La compagnie à capital-actions poursuit, sous son propre nom, l’existence de La Survivance et assume tous les droits et obligations de cette dernière […] » selon l’article 2, alinéa 2. La mutuelle de gestion, agissant sous le nom de La Survivance, mutuelle de gestion, « poursuit l’existence de La Survivance aux fins de pourvoir à la continuité des droits des propriétaires et des preneurs des contrats d’assurance avec participation ou sans participation à titre de membres, ces droits s’exerçant désormais au sein de la mutuelle de gestion, conformément à la présente loi » selon l’article 4, alinéa 1. En somme, cette transformation ne change pas le statut des assurés qui demeurent propriétaires de la mutuelle, mais elle permet d’étendre ses opérations avec l’apport possible de nouveaux capitaux dans la compagnie à capital-actions.

Conclusion

Il est intéressant de noter la continuité juridique des opérations qui a été maintenue au cours des 138 années d’existence de l’Union Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe et de La Survivance, compagnie mutuelle d’assurance vie. À venir jusqu’au 15 juin 2012, la loi constitutive de La Survivance, compagnie mutuelle d’assurance-vie rappelait encore, à son article 26, que la compagnie assumait, sans réserve, « le passif et les obligations de l’Union Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, tous les droits et privilèges acquis aux membres de la susdite Union Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, en vertu de ses règlements tels que modifiés à la convention générale tenue le 14 novembre 1937, étant intégralement maintenus et respectés ».

Avec ce nouveau statut que lui procure la loi du 15 juin 2012, la compagnie poursuit toujours les objectifs des fondateurs qui étaient de rendre service à leurs membres en les protégeant contre les épreuves de la vie avec des contrats d’assurance appropriés aux besoins de leur époque. Ce nouveau statut lui permet aussi de s’ajuster aux besoins de la présente génération d’assurés, et de maintenir avec fierté et succès sa contribution à la bonne réputation économique et sociale de la communauté maskoutaine.

image