19 octobre 2017 - 00:00
Industrie du veau
Délimax investira 50 M$ pour acheter Écolait
Par: Jean-Luc Lorry
Les frères Donald, Fabien et Alexandre Fontaine, copropriétaires de Délimax, sont sur le point d’acquérir les activités veaux d’Écolait, leur principal concurrent au Québec.    Photothèque | Le Courrier ©

Les frères Donald, Fabien et Alexandre Fontaine, copropriétaires de Délimax, sont sur le point d’acquérir les activités veaux d’Écolait, leur principal concurrent au Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Les frères Donald, Fabien et Alexandre Fontaine, copropriétaires de Délimax, sont sur le point d’acquérir les activités veaux d’Écolait, leur principal concurrent au Québec.    Photothèque | Le Courrier ©

Les frères Donald, Fabien et Alexandre Fontaine, copropriétaires de Délimax, sont sur le point d’acquérir les activités veaux d’Écolait, leur principal concurrent au Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Les frères Donald, Fabien et Alexandre Fontaine, copropriétaires de Délimax, sont sur le point d’acquérir les activités veaux d’Écolait, leur principal concurrent au Québec.    Photothèque | Le Courrier ©

Les frères Donald, Fabien et Alexandre Fontaine, copropriétaires de Délimax, sont sur le point d’acquérir les activités veaux d’Écolait, leur principal concurrent au Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Les frères Donald, Fabien et Alexandre Fontaine, copropriétaires de l’entreprise Délimax à Saint-Hyacinthe « vont casser leur cochon » pour demeurer compétitif dans le contexte de l’arrivée sur le marché de viande de veau européen, faisant suite à la levée de barrières tarifaires.


Ce chef de file dans la production et la commercialisation de veau de lait, de veau de grain et d’agneau en Amérique du Nord prévoit investir environ 50 M$ pour acheter les activités veaux d’Écolait, son principal concurrent au Québec.
« Nous sommes à l’étape des vérifications préalables. La transaction devrait être conclue début novembre. Écolait était vendeur et nous étions acheteurs. Chez Délimax, nous ne souhaitions pas que cette entreprise passe entre les mains d’intérêts étrangers », indique en entrevue au COURRIER, Fabien Fontaine, président de Délimax.
Fondée en 1979, Écolait est actuellement la propriété de Grober Nutrition, une entreprise ontarienne. « Après 20 ans, les actifs d’Écolait reviendront à des intérêts québécois », mentionne fièrement M. Fontaine.
Selon nos informations, Écolait compte 325 employés au Québec. L’élevage de veau de lait dans cette entreprise représente plus de 40 000 bêtes par année. La division porc d’Écolait ainsi que ses usines de transformation situées en Ontario et aux États-Unis ne feraient pas partie de la transaction.
Comme Écolait est locataire du siège social que l’entreprise occupe sur la rue Martineau à Saint-Hyacinthe, Fabien Fontaine prévoit rapatrier l’ensemble du personnel administratif dans ses locaux du boulevard Laframboise.
Survie des producteurs
Le dirigeant de Délimax considère que cette acquisition sera une bonne nouvelle pour les producteurs sous contrat avec Écolait.
« Je pense que nous leur garantissons leur survie. Nous sommes avant-gardistes en matière d’automatisation et de recherche et développement dans l’industrie du veau », souligne Fabien Fontaine.
L’entreprise qu’il dirige avec ses deux frères est propriétaire de 100 fermes et collabore avec plus de 100 éleveurs sur le mode de contrat à forfait.
L’élevage de veaux de lait et de veaux de grains chez Délimax représente environ 100 000 bêtes annuellement.
Lorsque la transaction sera conclue, Délimax contrôlera 90 % de l’industrie du veau de lait au Québec. Selon une source juridique, cette acquisition ne serait pas assujettie à une approbation par une instance fédérale ou provinciale.
Interrogé sur la formation prochaine d’un géant du veau au Québec, le président des Producteurs de bovins du Québec, Claude Viel, dit suivre ce dossier de près.
« Quand la transaction sera officielle, j’irai m’assoir avec les représentants de Délimax pour connaître leur vision. Je vais m’assurer que les éleveurs ne seront pas laissés de côté », assure M. Viel.
Vive concurrence européenne
L’entrée en vigueur le 21 septembre de l’Accord économique et commercial global Canada-Europe (AECG) élimine les tarifs d’importation pour 50 000 tonnes de bœuf et de veau provenant de l’autre côté de l’Atlantique.
« Nous devons composer aujourd’hui avec l’arrivée progressive de produits européens. Il nous faut un volume supplémentaire et de nouvelles installations pour demeurer compétitif », estime Fabien Fontaine.
Celui-ci croit que le prix de la viande de veau ira en diminuant dans les épiceries en raison de cet accroissement de la concurrence.
La direction d’Écolait n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue. 

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