30 juillet 2015 - 00:00
Centre aquatique Desjardins
Dépenses en maintenance supérieures à 1 M$ en 2015
Par: Jean-Luc Lorry
Dépenses en maintenance supérieures à 1 M$ en 2015

Dépenses en maintenance supérieures à 1 M$ en 2015

Dépenses en maintenance supérieures à 1 M$ en 2015

Dépenses en maintenance supérieures à 1 M$ en 2015

Dépenses en maintenance supérieures à 1 M$ en 2015

Dépenses en maintenance supérieures à 1 M$ en 2015

Cette année, la facture en frais d'entretien et de réparations au Centre aquatique Desjardins dépassera le million de dollars en raison d'une réparation majeure du système de ventilation, a appris LE COURRIER.

La Ville de Saint-Hyacinthe, propriétaire de cet édifice de plus de 21 M$, a octroyé un contrat de 54 153 $ au bureau d’ingénieurs CIMA+ pour la préparation des plans et devis incluant la surveillance des travaux et un second de 433 225 $ à la firme Névé Réfrigération de Longueuil.

Ces travaux correctifs obligent la Corporation Aquatique Maskoutaine (CAM), responsable de la gestion du centre aquatique, à suspendre les périodes de bain libre pendant six semaines (jusqu’au 30 août) au lieu de quatre habituellement nécessaires à l’entretien annuel des bassins.

La direction du Service des travaux publics considère que cette intervention sur le système de ventilation permettra de régler des problèmes de ventilation détectés depuis le début des opérations du centre aquatique qui a ouvert ses portes en novembre 2011.

Ces problématiques font partie d’une liste de nombreuses déficiences observées par la Ville et dont certaines n’ont toujours pas été réglées.

À bout de patience, les autorités municipales avaient décidé de prendre les grands moyens en novembre 2014 en réclamant par voie judiciaire plus de 675 000 $ au cabinet d’architectes maskoutain ACDF, à TLA architectes de Laval, à la firme montréalaise de génie-conseil Dupras Ledoux et à l’entrepreneur général Pomerleau de Saint-Georges.

« Nous n’avons jamais réussi à nous entendre avec nos partenaires. Ce bâtiment a un problème de conception. Dès le départ, il y a eu de mauvais choix d’équipements », estime en entrevue au COURRIER, Yvan De Lachevrotière, directeur du Service des travaux publics à la Ville.

L’interrogatoire préalable au procès devrait se tenir en septembre au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Factures salées

Depuis la mise en service du centre aquatique, les coûts d’entretien et de réparation sont partagés entre la Ville et la CAM en vertu d’une entente signée en février 2012 entre la municipalité et sa corporation affiliée.

En 2014, la portion de la municipalité s’élevait à 475 166 $ et celle de la CAM à 141 073 $.

Les coûts énergétiques sont non négligeables puisqu’en 2014, la Ville a réglé des factures d’électricité totalisant 273 000 $ et a payé 106 099 $ en gaz naturel.

Parmi ses dépenses en entretien et réparations, la CAM achète des produits chimiques ( 87 688 $ en 2014) et remplace du matériel (19 455 $ en 2014).

« Ces montants représentent les coûts habituels pour un bâtiment public de cette ampleur. Ce bâtiment accueille une clientèle supérieure à nos prévisions. Ce qui entraîne davantage de réparations et d’entretien », considère M. De Lachevrotière.

En plus des travaux correctif pour la ventilation, le système de déshumidification qui contrôle simultanément l’humidité et la température des bassins ainsi que l’air ambiant sera inspecté au complet et réparé aux frais de Dectron, une entreprise montréalaise qui a vendu cet équipement dont le coût est estimé à plus de 500 000 $.

« Cet équipement complexe ne nous a jamais donné entièrement satisfaction. Alors que celui-ci demeure essentiel puisqu’il représente le poumon du centre aquatique », mentionne M. De Lachevrotière.

Les travaux de ventilation et l’inspection du déshumidificateur se feront sous la supervision de Louis Dumont, un ingénieur-conseil en génie civil de Québec qui avait été mandaté par la Ville en janvier 2013 pour recenser et cerner les défectuosités spécifiques au matériel mécanique.

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