24 octobre 2013 - 00:00
Débat à la Chambre de commerce
Des candidats en verve, mais prudents
Par: Le Courrier
Les trois candidats ont parlé d'économie, mais sans confrontation.

Les trois candidats ont parlé d'économie, mais sans confrontation.

Les trois candidats ont parlé d'économie, mais sans confrontation.

Les trois candidats ont parlé d'économie, mais sans confrontation.

Invités par la Cambre de commerce et de l'industrie Les Maskoutains à s'exprimer sur un certain nombre de dossiers municipaux, les trois candidats à la mairie de Saint-Hyacinthe ont discouru devant public, mardi midi, mais en évitant toute confrontation.

C’est même dans une ambiance quasi amicale qu’ils se sont prêtés à l’exercice devant près d’une centaine de convives, au Club de golf de Saint-Hyacinthe. Cité de la biotechnologie, transport, avenir du centre-ville, Hôtel des Seigneurs, ils ont abordé bien des questions à travers les thèmes proposés, mais sans jamais s’aventurer trop loin.

Sur la question du train de banlieue par exemple – le transport a été le premier sujet que leur a lancé le modérateur, Pierre Brousseau – , personne n’y est allé d’engagements formels. « C’est clair que pour moi, le train de banlieue, c’est une priorité. Ça va nous amener de jeunes familles, c’est un outil de développement économique, c’est un dossier sur lequel il faut pousser fort tous ensemble », a déclaré Claude Corbeil.Pierre Rhéaume a d’abord laissé entendre qu’en matière de transport collectif, il y avait beaucoup à faire à Saint-Hyacinthe. « Il faut être réaliste. À Saint-Hyacinthe, c’est l’automobile qui règne, vous êtes à même de constater la congestion. Pour la mobilité active, tu prends ton vélo et tu pédales, ça prend des pistes qui commencent quelque part et qui se terminent quelque part. Dans le dossier du train de banlieue, je priorise la transparence. (…) Là, il y a 130 personnes qui prennent le train Saint-Hilaire, et il faut que ça passe à 500. Si nous n’avons pas 500 utilisateurs, l’AMT ne viendra pas ici », a-t-il soutenu.Pour Gaston Vachon, le train de banlieue, ce n’est qu’une question de temps. « Il va finir par atterrir à Saint-Hyacinthe. Nous avons pu discuter récemment des étapes à suivre avec le ministre François Gendron. Si une subvention de 125 000 $ a été accordée pour une étude, c’est qu’il y a déjà un intérêt au gouvernement du Québec », a-t-il fait valoir.

Autoroute 20

Dans le cas du passage à niveau de l’autoroute 20, permettant toujours aux trains de marchandises d’atteindre le parc industriel Théo-Phénix, M. Vachon a été catégorique : ce n’est pas aux Maskoutains à payer pour corriger cette situation aussi vieille que l’autoroute elle-même.

« Avant d’investir là-dedans, il y a une grande réflexion à faire. Le parc Théo-Phénix est presque plein, il ne reste que 800 000 pieds carrés disponibles », a-t-il affirmé.Mais Claude Corbeil a signalé que c’était justement la voie ferrée qui avait incité d’importantes entreprises à aller s’installer dans ce parc. « Il y a pas mal d’argent investi là, et ce passage est dangereux. Le viaduc Laframboise doit être reconstruit en 2014 et il est inacceptable de laisser passer ça (l’occasion d’y ajouter le train). » Il promet donc de prendre sa valise pour aller « brasser la cage » de gens du gouvernement qu’il veut interpeller dans le dossier.Comme lui, Pierre Rhéaume croit que le problème du passage à niveau doit être résolu uniquement à l’aide des deniers gouvernementaux. « C’est vraiment un dossier politique », a-t-il lancé. Cependant, il voit le train passer un jour sous l’autoroute 20, et non au-dessus. Certains y avaient peut-être déjà pensé, mais c’était la première fois que l’idée d’un tunnel sous la 20 pour le train se rendant à Théo-Phénix était évoquée publiquement.

Cité de la biotech

Les candidats ont dû aussi s’exprimer sur les relations entre la Ville et la Cité de la biotechnologie, un commissariat maskoutain qui gère un parc industriel dédié et qui collabore étroitement avec le CLD en matière de prospection industrielle.

Tous trois reconnaissent que la Cité joue un rôle majeur dans le développement économique de Saint-Hyacinthe, mais leurs positions diffèrent quelque peu quant au degré d’indépendance de cette structure.Pierre Rhéaume est le plus chaud partisan d’une grande transparence dans la gestion de la Cité, en raison de l’utilisation de fonds publics dans ses projets. « Il faut que les gens puissent savoir où on s’en va. La Cité, ça ne peut pas être n’importe comment, ça ne peut pas être n’importe quoi, il faut de la rigueur », a-t-il soutenu. Gaston Vachon, lui, estime que la Ville doit continuer de cautionner les projets de la Cité tout en gardant un oeil sur ses opérations. « Ce qui doit être dit, doit être dit (…). Le représentant du conseil municipal est le chien de garde, il doit toujours rester au fait de ce qui se passe », a-t-il précisé. Sa position face à la Cité se rapproche maintenant de celle de Claude Corbeil, qui croit aussi que la Ville doit appuyer ce commissariat de son mieux, tout en restant vigilante. « La Ville doit cautionner la Cité, oui, mais ça doit se faire en toute transparence », pense-t-il. Il considère que pour garantir cette transparence, c’est le conseil d’administration de la Cité qui doit prendre les décisions qui s’imposent.

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