11 juillet 2013 - 00:00
Le tronçon de la MMA n'a pas trouvé preneur
Des citoyens se plaignent du manque d’entretien
Par: Le Courrier
La semaine dernière, Serge Gladu dénonçait le manque d'entretien de la voie ferrée appartenant à la MMA.

La semaine dernière, Serge Gladu dénonçait le manque d'entretien de la voie ferrée appartenant à la MMA.

La semaine dernière, Serge Gladu dénonçait le manque d'entretien de la voie ferrée appartenant à la MMA.

La semaine dernière, Serge Gladu dénonçait le manque d'entretien de la voie ferrée appartenant à la MMA.

Il y a des années que les citoyens des secteurs Saint-Joseph et Sainte-Rosalie ont maille à partir avec la compagnie de chemin de fer Montréal, Maine et Atlantique (MMA), qui est toujours propriétaire d'un tronçon de voie ferrée reliant Farnham à Saint-Hyacinthe. Mais il semble que l'entreprise, impliquée dans la tragédie qui a frappé Lac-Mégantic, ne soit pas la seule à tourner les coins ronds en matière d'entretien.

La semaine dernière, avant l’accident ferroviaire que l’on connaît, le Maskoutain Serge Gladu avait rejoint LE COURRIER pour attirer l’attention vers le manque d’entretien de l’emprise appartenant à la MMA.

« Depuis qu’ils ont mis en vente le tronçon qui lie Farnham à Saint-Hyacinthe, en août 2012, plus personne ne s’occupe de l’emprise. C’est complètement fermé », a-t-il noté. Au cours des mois suivants, six requêtes ont été déposées à la Ville de Saint-Hyacinthe par des citoyens se plaignant de la mauvaise herbe et cinq autres par des résidents qui avaient aperçu des nids-de-poule qu’ils jugeaient dangereux aux abords de la voie ferrée. « Ces plaintes ne concernent que l’emprise de la compagnie Montréal, Maine et Atlantique, mais le problème est généralisé à toutes les compagnies de chemins de fer », a affirmé Caroline Nadeau, responsable des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe.« Les emprises ferroviaires sont la propriété des compagnies. La Ville fait le suivi auprès d’elles, mais quand ça devient dangereux pour la population et les voitures, on finit par réparer les trous dans l’asphalte nous-mêmes. Si on attend l’intervention des compagnies, c’est beaucoup trop long », a-t-elle dit.Quant aux mauvaises herbes, les compagnies de chemin de fer sont tenues de se conformer au règlement municipal qui exige de tous les propriétaires de terrains vacants un minimum de trois fauches de l’herbe par année. « Encore là, lorsque ça devient trop problématique, le service des Travaux publics le fait lui-même et il envoie la facture. »Le règlement municipal prévoit des amendes allant de 200 à 2 000 $ pour les entreprises ne respectant pas le règlement, et de 400 $ à 4 000 $ en cas de récidive.

La MMA roule toujours à Saint-Hyacinthe

Par ailleurs, la compagnie Montréal, Maine et Atlantique cherche toujours preneur pour le tronçon de chemin de fer qui relie Farnham à Saint-Hyacinthe.

La compagnie avait annoncé la mise en vente de ces rails pour des raisons de rentabilité. Elle estimait insuffisants les revenus qu’elle en tirait au regard des coûts d’entretien et des réparations à effectuer, qui représentaient un investissement de 2,5 M$, selon elle. Cette somme n’incluait pas le remplacement de sept ponts, devenus nécessaires pour supporter le poids des cargaisons. En avril, un avis de cessation d’utilisation de la voie ferrée précisait que si personne ne manifestait son intérêt à acquérir la voie ferrée avant le 15 juin, elle serait offerte au gouvernement fédéral, au gouvernement provincial, à l’administration de transport de banlieue pertinente et enfin aux administrations municipales dont la ligne franchit le territoire. Chaque instance dispose de 30 jours pour accepter l’offre.Notons toutefois que la MMA conserve un segment de voies ferrées de quelques centaines de mètres dans le secteur Sainte-Rosalie, afin de desservir l’entreprise Bunge, qui y transporte du grain et du tourteau de grains chaque semaine.La MRC des Maskoutains a déjà fait connaître son intérêt à transformer la portion abandonnée du chemin de fer en piste cyclable régionale.

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