17 mai 2018 - 00:00
Vitalité commerciale
Des comparaisons qui font mal
Par: Jean-Luc Lorry
Sylvain Gervais, directeur général de Commerce Tourisme Granby et région.

Sylvain Gervais, directeur général de Commerce Tourisme Granby et région.

Sylvain Gervais, directeur général de Commerce Tourisme Granby et région.

Sylvain Gervais, directeur général de Commerce Tourisme Granby et région.

Quand on se compare, on se console, dit-on. Ce n’est pas nécessairement vrai dans le domaine commercial. Avec ses neuf ouvertures de commerces et dix fermetures en 2017, Saint-Hyacinthe souffre de la comparaison avec des villes comme Granby et Drummondville.


Granby

Le secteur commercial est florissant à Granby. En 2017, 42 commerces ont ouvert leurs portes et 20 les ont fermées sur le territoire de la municipalité. Le centre-ville affiche aussi une belle vitalité puisqu’on y dénombre 17 ouvertures et 8 fermetures. 

Ces chiffres ont été rendus publics le mois dernier par Commerce Tourisme Granby et région (CTGR), un organisme à but non lucratif dont les mandats sont le développement commercial de la Ville de Granby et le développement touristique de la région.

« Quand je suis arrivé en poste, j’ai bâti une base de données qui nous permet de suivre pratiquement en temps réel l’évolution du secteur commercial », indique en entrevue au COURRIER Sylvain Gervais, directeur général de CTGR. Cet outil permet à l’organisme d’avoir entre les mains une analyse précise des 1697 commerces que compte la municipalité.

M. Gervais explique les bonnes performances du secteur commercial par la croissance du parc résidentiel, par un trafic routier important et par l’offre touristique (Lac Boivin, Zoo de Granby et Parc de la Yamaska, par exemple).

« En 2017, nous avons vu l’arrivée de boutiques spécialisées ainsi que de nouveaux restaurants. Je pense que la force d’un commerce est d’être complémentaire à un autre », considère cet expert du commerce de détail. 

Sylvain Gervais est bien connu du milieu commercial maskoutain pour avoir été pendant 15 ans directeur général de la Corporation de développement commercial (CDC) de Saint-Hyacinthe. Cet organisme est aujourd’hui intégré à Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation responsable du développement économique de la Ville de Saint-Hyacinthe.

« Si l’on compare Granby à Saint-Hyacinthe, la zone commerciale ici est située sur une plus grande étendue. Cette particularité géographique dilue le produit », note Sylvain Gervais.

Selon lui, l’une des forces de Saint-Hyacinthe est d’avoir un accès direct à l’axe autoroutier Montréal-Québec.

Drummondville

À Drummondville, le secteur commercial est également en pleine santé. L’an dernier, on y a recensé 108 ouvertures et 70 fermetures. 

« Dans différents pôles commerciaux de la municipalité et au centre-ville, ce sont de petites entreprises qui se démarquent et qui se portent bien », souligne François Beaulieu, directeur général par intérim de Commerce Drummond.

Selon lui, le visage du centre-ville a complètement changé en l’espace de 15 ans. « Nous sommes passés du commerce de détail à la restauration et au divertissement (événements culturels et spectacles de rue). La Ville a investi beaucoup pour garder le centre-ville attrayant et cela a porté ses fruits », mentionne M. Beaulieu.

En 2017, les investissements commerciaux à Drummondville ont totalisé 47,6 M$. 

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