25 janvier 2018 - 00:00
MRC des Maskoutains
Des dépenses de 9 M$ en 2018
Par: Benoit Lapierre
André Charron, directeur général de la MRC des Maskoutains.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

André Charron, directeur général de la MRC des Maskoutains. Photo François Larivière | Le Courrier ©

André Charron, directeur général de la MRC des Maskoutains.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

André Charron, directeur général de la MRC des Maskoutains. Photo François Larivière | Le Courrier ©

C’est avec un budget comportant des dépenses de 9 071 381 $ que la MRC des Maskoutains assurera le financement de l’ensemble de ses services aux municipalités au cours de l’année 2018.


Il s’agit d’une augmentation de 284 181 $ (3,2 %) par rapport au budget 2017 (8 787 200 $), mais cette hausse sera sans impact réel sur les quotes-parts versées par les municipalités, lesquelles n’avaient pas augmenté non plus en 2017.
En fait, la hausse budgétaire et celle des quotes-parts – celles-ci grimpent de 2 521 616 $ à 2 904 850 $ – sont entièrement attribuables à la nouvelle entente entre la ville-centre et les 16 autres municipalités de la MRC sur le financement des équipements supralocaux et des services en loisir (voir autre texte).
Dorénavant, c’est la MRC qui percevra les contributions versées par les municipalités à la Ville de Saint-Hyacinthe – 450 000 $ au total en 2018 -, ce qui vient gonfler les revenus et dépenses de la MRC de façon artificielle, en quelque sorte.
Le directeur général de la MRC, André Charron, a expliqué qu’en agissant comme intermédiaire dans le dossier, la MRC allait permettre aux municipalités d’épargner beaucoup d’argent en taxes. « Sinon, elles devraient payer la TPS et la TVQ. Mais en faisant leurs versements à la MRC d’abord, elles sont exemptées des taxes. C’est la médiatrice de la Commission municipale du Québec durant les négociations (Nancy Lavoie) qui nous avait conseillé de fonctionner de cette façon », a-t-il expliqué.
Pas de hausse
Pour son premier exercice budgétaire à la MRC des Maskoutains, celui qui a succédé à Gabriel Michaud en avril 2017 s’était donné comme objectif de ne demander aucun effortsupplémentaire aux municipalités. « J’avais dit aux membres du personnel administratif : on coupe partout, je ne veux pas d’augmentation. En 2019, on verra aussi où il y aura de l’argent à récupérer », a confié au COURRIER André Charron, un comptable de formation.
On note par exemple qu’à la « partie 1 » des prévisions – le cœur du budget avec des dépenses de 5 832 795 $ (+115 129 $) -, les quotes-parts des municipalités totalisent 1 965 672 $, soit exactement la même contribution qu’en 2017. Mais d’autres revenus sont en hausse, et c’est notamment le cas des droits perçus sur l’exploitation des carrières et sablières. La valeur de ce fonds régional, dont le contenu est redistribué aux municipalités, passera de 1 052 632 $ à 1 157 894 $ en 2018. La MRC touchera cette année encore une subvention de 171 000 $ du Fonds de développement des territoires, de même que des redevances de 109 000 $ sur l’exploitation des ressources naturelles au Québec (107 000 $ en 2017). Pour le soutien du développement économique, l’aide de Québec diminue légèrement, passant de 506 681 $ à 491 381 $. Le budget de Développement économique des Maskoutains rétrécit également, de 925 042 $ à 909 742 $.
Cette année, la MRC obtiendra une enveloppe de 115 000 $ du ministère de la Famille dans le cadre du programme Mobilisation-Diversité 2017-2019, lequel implique tous les organismes œuvrant auprès des immigrants. Elle recevra aussi du ministère de la Sécurité publique une aide de 55 000 $ pour l’embauche d’un travailleur de rue en prévention de la criminalité, qui visitera aussi les personnes âgées vivant en résidence.
L’enveloppe regroupant les dépenses en évaluation, urbanisme et développement rural – la partie 2 du budget à laquelle ne contribue pas Saint-Hyacinthe – est augmentée de 1 222 329 $ à 1 381 441 $. C’est dans cette partie que sont maintenant inscrites les sommes perçues par la MRC pour les équipements supralocaux, ce qui a fait bondir les dépenses administratives de ce volet de 77 717 $ à 498 455 $. En revanche, le montant alloué au service d’évaluation diminue de 560 135 $ à 299 620 $ parce que moins de nouveaux rôles triennaux d’évaluation seront déposés en 2018.
La grande nouveauté du budget 2018 est l’ajout d’une septième section, dite « la partie 11 »,qui consiste en la mise en place d’un nouveau service juridique, lequel entreprendra ses activités le 1er février. Au départ, il fonctionnera avec un budget de base de 42 523 $, constitué des quotes-parts des 12 municipalités participantes. « Ce n’est pas beaucoup, mais ça va permettre aux municipalités d’épargner beaucoup de sous », soutient André Charron. Outre Saint-Hyacinthe, qui possède ses propres services juridiques, la Ville de Saint-Pie et les municipalités de Saint-Dominique, Sainte-Hélène-de-Bagot, Sainte-Marie-Madeleine et Saint-Hugues n’ont pas adhéré au nouveau service.
Les autres parties du budget de la MRC concernent le transport collectif, le poste de police de Sainte-Rosalie, le service d’ingénierie et la prévention incendie.

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