4 janvier 2018 - 00:00
Crise du verglas 
Des indemnités de 1,3 milliard $ versées aux sinistrés
Par: Jean-Luc Lorry
Yvon Pinsonneault, président-directeur général de DPA assurances, un courtier en assurances de Saint-Hyacinthe.

Yvon Pinsonneault, président-directeur général de DPA assurances, un courtier en assurances de Saint-Hyacinthe.

Yvon Pinsonneault, président-directeur général de DPA assurances, un courtier en assurances de Saint-Hyacinthe.

Yvon Pinsonneault, président-directeur général de DPA assurances, un courtier en assurances de Saint-Hyacinthe.

Yvon Pinsonneault, président-directeur général de DPA assurances, un courtier en assurances de Saint-Hyacinthe.

Yvon Pinsonneault, président-directeur général de DPA assurances, un courtier en assurances de Saint-Hyacinthe.

Le secteur de l’assurance au Québec n’est pas près d’oublier la tempête historique de pluie verglaçante qui s’est abattue sur le « triangle de glace » le 4 janvier 1998. 


Selon les données compilées par le Bureau d’assurance du Canada, 1,3 milliard de dollars avaient été versés cette année-là par les compagnies d’assurances aux sinistrés.
Le versement de ces montants faisait suite à l’envoi de 612 000 réclamations. « Ce fut une situation d’urgence avec des sinistres d’une rare ampleur », raconte Line Crevier, responsable des affaires techniques et du Centre d’informations sur les assurances au Bureau d’assurance du Canada.
À Saint-Hyacinthe, la liste des personnes sinistrées qui ont fait parvenir une réclamation fut longue. Chez DPA assurances, un courtier maskoutain, cette liste est encore conservée en archives.
« Nous avons adressé exactement 1984 chèques pour un montant total de 2 403 554 $. Les réclamations ont pris fin le 11 septembre 1998 », indique Yvon Pinsonneault, président-directeur général de DPA assurances, en entrevue au COURRIER.
En janvier 1998, le poids de la glace avait provoqué de nombreux dommages comme des fissures sur les toits ainsi que l’effondrement de nombreux arbres et installations électriques.
« Dès la première journée de la tempête, notre bureau était dans le feu de l’action. Je me souviens que le téléphone n’arrêtait pas de sonner. Nous avons reçu des réclamations toute la journée », se souvient M. Pinsonneault.
Celui-ci se rappelle que le premier chèque donné aux sinistrés sans justification était d’un montant de 200 $. Il était destiné à compenser les pertes en nourriture dans les congélateurs.
M. Pinsonneault note la bonne collaboration qu’il a eue des compagnies d’assurances dont il offre les différentes polices à titre de courtier. « L’année de la crise du verglas a été une excellente année pour fidéliser notre clientèle », note le courtier.
Son équipe qui comptait alors 15 personnes – comparativement à 98 employés aujourd’hui – a travaillé 21 jours d’affilée emmitouflée dans des manteaux pour se réchauffer puisqu’il fallait utiliser la génératrice avec parcimonie. « Nous commencions notre journée à la levée du soleil pour la terminer à la noirceur », mentionne-t-il.
Pour être protégés contre une future tempête de verglas, les consommateurs doivent détenir un contrat d’assurance tout risque qui est la police la plus répandue auprès des propriétaires résidentiels, dit-il.
Recours collectif
À la suite d’un recours collectif déposé par Option consommateurs, les habitants des 640 municipalités touchées, dont Saint-Hyacinthe, avaient obtenu un montant totalisant 40 M$.
Une somme qui s’ajoutait à un premier règlement de 12,5 M$ obtenu en 2012 dans le cadre d’une entente conclue avec quatre compagnies d’assurances.
Selon le quotidien La Presse, Option consommateurs avait intenté un recours collectif parce qu’elle demandait que les consommateurs dont le logement était devenu inhabitable durant la crise du verglas, et qui avaient une couverture pour « frais de subsistance supplémentaires » dans leur contrat d’assurance, aient droit à une indemnité.
Dans la perspective d’une catastrophe naturelle similaire au Québec, les personnes assurées peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
« Nous avons aujourd’hui des plans d’urgence. Les assureurs seraient plus rapides et plus efficaces qu’il y a 20 ans », assure M. Pinsonneault.

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