23 avril 2015 - 00:00
Bilan industriel 2014
Des investissements de 231,5 M$ selon le CLD
Par: Jean-Luc Lorry
La présidente du CLD Les Maskoutains, Francine Morin, et le directeur général de l’organisme, Charles Fillion, dresse un bilan très positif de l’année 2014. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La présidente du CLD Les Maskoutains, Francine Morin, et le directeur général de l’organisme, Charles Fillion, dresse un bilan très positif de l’année 2014. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La présidente du CLD Les Maskoutains, Francine Morin, et le directeur général de l’organisme, Charles Fillion, dresse un bilan très positif de l’année 2014. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La présidente du CLD Les Maskoutains, Francine Morin, et le directeur général de l’organisme, Charles Fillion, dresse un bilan très positif de l’année 2014. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le milieu industriel maskoutain semble être dans une classe à part au Québec. Malgré un contexte économique difficile à l’échelle de la province, le CLD Les ­Maskoutains dresse un bilan très positif du secteur manufacturier en 2014 en annonçant des investissements ­totalisant 231,5 M$.

Selon cet organisme local, nos entreprises industrielles roulent à plein régime ­depuis 2012 puisqu’elles ont investi 743,2 M$ dans la région en l’espace de ­seulement trois ans.

Le montant annuel des investissements manufacturiers est obtenu à la suite de ­visites industrielles effectuées par le CLD Les Maskoutains et de données recueillies auprès des 339 entreprises manufacturières de la région.

Parmi les principaux investissements annoncés en 2014 dans la région, Olymel consacrera 10 M$ dans l’agrandissement et la modernisation de son usine de transformation de volaille située dans le ­secteur de Sainte-Rosalie. Dans le cadre de son projet d’expansion, le fabricant de ­confiseries enrobées de chocolat, Brookside a investi 12 M$ à son usine de Saint-Hyacinthe.

« Lorsque nous additionnons les sommes investies, le chiffre augmente ­rapidement. Notre décompte inclus également des investissements majeurs dont nous ne sommes pas autorisés à dévoiler publiquement le montant », indique Charles Fillion, directeur général du CLD Les Maskoutains.

L’an dernier, le CLD a recensé 171 projets d’investissements dont 20 implantations de nouvelles entreprises sur le territoire.

En 2014, 500 emplois furent créés et 466 ont été perdus ce qui représente un gain net de 34 emplois. « La création d’un emploi nécessite un investissement de 463 000 $ », précise M. Fillion.

Contrairement aux années précédentes où le CLD réservait une grande salle pour présenter son bilan annuel devant moult invités, l’an dernier l’activité s’est tenue au cinéma de Saint-Hyacinthe, la nouvelle direction a opté cette fois pour une salle de réunion à son siège social et une simple rencontre de presse.

Surplus enregistré

Contrairement à 2013, où un déficit global de 60 248 $ avait été enregistré, le CLD Les Maskoutains dégage cette année un ­surplus de 97 893 $.

Cet excédent s’explique par la démission en mars 2014 du directeur général, Mario de Tilly, suivie en septembre de la ­directrice générale par intérim, Nathalie Laberge, et d’un poste non comblé de commissaire à l’agriculture (laissé vacant depuis la démission en juin 2013 de Claude Corbeil, actuel maire de Saint-­Hyacinthe).

Ces dernières années, les sommes consacrées à la prospection ­internationale ont aussi fondu comme neige au ­soleil.

Les coûts que représente ce mandat jugé stratégique par l’ancienne direction sont passés de 27 339 $ en 2012 à 5 742 $ trois ans plus tard. Régime minceur ­également au chapitre « délégation et ­réception » où les frais s’y rattachant ­représentent 532 $ en 2014 comparativement à 8 207 $ en 2012.

La prospection internationale devrait maintenant être du ressort de Saint-­Hyacinthe Technopole, une corporation privée opérationnelle depuis le début du mois qui englobe La Cité de la ­biotechnologie, la Corporation de ­développement commercial et Tourisme et congrès Saint-Hyacinthe. « C’est ma compréhension », mentionne Charles ­Fillion, sur ce transfert de mandat.

Fonds d’investissement

D’après le rapport du trésorier du CLD, Alain Leclerc, les Fonds d’investissement FLI et FLS ont connu « une année très ­mitigée ».

« Par mesure de précaution, les fonds d’investissement ont provisionné un montant de 102 195 $ (85 088 $ pour la ­portion FLI et 17 107 $ pour le FLS) en créances douteuses. Donc, ce faisant, l’exercice financier est déficitaire à ­hauteur de 10 061 $, dont 14 731 $ de perte pour la portion du FLI et 4 670 $ pour celle du FLS », écrit M. Leclerc dans son rapport.

En 2014, des honoraires professionnels de 104 143 $ furent dépensés, dont 83 000 $ en frais juridiques pour empêcher LE COURRIER d’obtenir les allocations de dépenses et les relevés de cartes de crédit de ses dirigeants.

« J’attends la décision de la commissaire à l’information qui devrait être connue le mois prochain. Je souhaite tourner la page sur cette affaire », souligne Charles Fillion, sur un sujet visiblement sensible.

Dans ce dossier, la Cité de la biotechnologie, une corporation privée apparentée alors au CLD Les Maskoutains, aurait englouti plus de 100 000 $ en frais d’avocats.

À partir du lundi 4 mai, la MRC des Maskoutains prendra la relève du CLD en ­matière de développement local et régional et de soutien à l’entrepreuneriat.

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