8 septembre 2011 - 00:00
Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe
Des lacunes qui durent depuis 2005
Par: Le Courrier
L'analyse du plan d'amélioration de la visite d'appréciation ministérielle de 2005 démontre que le CHSLD n'a pas donné suite aux recommandations formulées.

L'analyse du plan d'amélioration de la visite d'appréciation ministérielle de 2005 démontre que le CHSLD n'a pas donné suite aux recommandations formulées.

L'analyse du plan d'amélioration de la visite d'appréciation ministérielle de 2005 démontre que le CHSLD n'a pas donné suite aux recommandations formulées.

L'analyse du plan d'amélioration de la visite d'appréciation ministérielle de 2005 démontre que le CHSLD n'a pas donné suite aux recommandations formulées.

Plusieurs lacunes identifiées à l'Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe lors d'une visite d'appréciation menée par une équipe externe le printemps dernier avaient été relevées lors d'une visite similaire effectuée il y a six ans.

C’est l’une des troublantes conclusions à laquelle en arrivent les trois représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux, de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie et du Conseil pour la protection des malades dans un rapport qui vient d’être rendu public.

« L’analyse du plan d’amélioration des visites d’appréciation réalisées en 2005 à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe démontre que le CHSLD n’a pas donné suite aux recommandations formulées ou n’a pas encore complété les actions à entreprendre concernant celles-ci (…) L’équipe de visite a constaté que certains éléments ayant fait l’objet de recommandations en 2005 se retrouvent encore dans les recommandations de la visite effectuée en 2011. Il s’agit particulièrement de l’activité repas, des plans d’interventions interdisciplinaires, de l’utilisation des mesures de contrôle. (…) L’activité repas devra faire l’objet d’améliorations immédiates », indiquent les auteurs du rapport.Ils exigent aussi que des correctifs soient rapidement apportés au niveau de l’entreposage sécuritaire des produits dangereux afin d’éviter les risques d’accident.Lors de son passage à la fin mai, l’équipe de visite a constaté que des produits dangereux avaient été laissés à la portée des résidents des 3e et 4e étages.Et s’ils ont été à même de constater que l’entretien sanitaire était effectué de façon adéquate dans les chambres et aires de vie commune, ils ont noté qu’une odeur désagréable persistait à l’unité prothétique ainsi qu’au 5e étage. « Les murs sont défraîchis et tachés à certains endroits », souligne le rapport.Du côté de la direction du Centre de services et de services sociaux Richelieu-Yamaska, on se défend bien de s’être assis sur les recommandations de 2005.« Nous avons donné suite aux recommandations formulées en 2005, assure le directeur général Daniel Castonguay. L’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie en a d’ailleurs confirmé la mise en oeuvre. Là où nous avons failli, c’est au niveau de la pérennité des mesures mises en place. »Question d’éviter que cette situation se reproduise, le rapport de visite recommande que l’Agence de la santé de la Montérégie s’associe avec l’établissement afin d’établir les mesures de correction et de suivi, et cela, dans les meilleurs délais. « Notamment d’assurer un soutien et un suivi plus spécifique au Centre d’hébergement de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe au cours de la prochaine année. »

Plusieurs lacunes

À la lecture du rapport, on constate qu’il y aura fort à faire afin de redresser la barre. Contentions trop nombreuses, plans d’interventions non signés par les résidents et leurs proches, heures des repas inadéquates et parfois sans surveillance, distribution des médicaments à la vue de tous, rotation du personnel trop rapide, manque d’activités les soirs et les fins de semaine, voilà autant d’éléments sur lesquels on devra travailler.Le recours aux mesures de contrôle (contentions) est élevé, selon le rapport, et les mesures alternatives ne sont pas suffisamment privilégiées. Le directeur général du CSSSRY affirme avoir à se pencher prochainement sur cette question. « Nous allons discuter des mesures alternatives que nous pouvons suggérer à nos préposés. » Malgré les nombreux constats devant faire l’objet d’amélioration, le directeur général du CSSSRY a tout de même été satisfait du rapport de visite ministérielle. « Nous avons eu un rapport verbal à la suite de la visite. D’abord, il est bon de savoir que la qualité des soins prodigués aux clients est à la hauteur des exigences. Je pense que ça, c’est très positif. Ensuite, oui, on peut faire mieux et nous déploierons des mesures afin de donner suite aux recommandations et en assurer la pérennité. »

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