13 novembre 2014 - 00:00
Ancien terrain des Dominicains
Des ossements ancestraux retrouvés
Par: Jean-Luc Lorry
Un immeuble résidentiel de 36 logements est actuellement en construction à l’arrière de l’ancien couvent des Pères Dominicains et de l’église Notre-Dame-du-Rosaire.    Photo François Larivière | Le Courrier ©

Un immeuble résidentiel de 36 logements est actuellement en construction à l’arrière de l’ancien couvent des Pères Dominicains et de l’église Notre-Dame-du-Rosaire. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Un immeuble résidentiel de 36 logements est actuellement en construction à l’arrière de l’ancien couvent des Pères Dominicains et de l’église Notre-Dame-du-Rosaire.    Photo François Larivière | Le Courrier ©

Un immeuble résidentiel de 36 logements est actuellement en construction à l’arrière de l’ancien couvent des Pères Dominicains et de l’église Notre-Dame-du-Rosaire. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Selon toute vraisemblance, ce sont des ossements humains provenant de l’ancien cimetière de l’église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe qui ont été retrouvés lors de travaux de construction d’un immeuble résidentiel de 36 logements.

Dans notre précédente édition, nous révélions que de possibles ossements auraient été déterrés sur l’ancien terrain des Pères Dominicains qui a été vendu en 2008 au Groupe Fluet, un promoteur immobilier maskoutain.

Informé de la situation, l’évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe, Mgr François Lapierre, avait envoyé sur les lieux le chanoine Denis Lépine qui occupe les fonctions de vicaire épiscopal et de chancelier.

Le lendemain de la parution de notre article, M. Lépine nous a précisé avoir trouvé lui-même, deux ossements d’une longueur de quatre et de huit pouces ainsi qu’un morceau de cercueil.

« Ces ossements seront inhumés prochainement dans l’actuel cimetière de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire situé sur la rue Girouard Est. Il n’y a pas de procédure prévue pour un déménagement partiel de restes humains », précise en entrevue au COURRIER, M. Lépine.

Mgr Lapierre ne semblait pas surpris que des ossements soient extraits du sol à cet endroit. « Il doit probablement rester des ossements en raison de la présence de l’ancien cimetière paroissial », considérait l’évêque.

À la suite de cette découverte, l’Évêché avait contacté un avocat ainsi que les autorités policières.

« Des vérifications ont été faites et des personnes ont été rencontrées. Il n’y aura pas d’enquête puisqu’il n’a pas été déterminé qu’il s’agissait d’une infraction criminelle », indique Ingrid Asselin, porte-parole de la Sûreté du Québec pour la Montérégie.

Cercueils d’enfants?

Selon un témoin qui préfère conserver l’anonymat, des cercueils rudimentaires faits de bois auraient été extraits du sol le vendredi 31 octobre.

Cet observateur aurait aperçu plusieurs petits cercueils, très courts, qui auraient pu être utilisés pour des enfants décédés.

« Le transfert des corps de l’ancien cimetière de l’église Notre-Dame-du-Rosaire à l’actuel a eu lieu après 1889, date à laquelle le cimetière Notre-Dame fut inauguré. Selon mes connaissances historiques, lorsque l’on déplace des cimetières, des ossements sont souvent oubliés », mentionne Luc Cordeau, directeur général du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Construite vers le milieu du 19e siècle, l’église Notre-Dame-du-Rosaire est la plus ancienne de Saint-Hyacinthe. Dans la crypte de cette église repose Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme, deuxième seigneur de Saint-Hyacinthe et fondateur de la municipalité.

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