3 avril 2014 - 00:00
Bilan annuel du CLD Les Makoutains
Des pertes financières malgré un régime minceur
Par: Jean-Luc Lorry
Mario De Tilly, ex-directeur général du CLD Les Maskoutains et de la Cité de la biotechnologie, en compagnie de sa conjointe Nathalie Laberge. Celle-ci prend les commandes par intérim des deux organismes.

Mario De Tilly, ex-directeur général du CLD Les Maskoutains et de la Cité de la biotechnologie, en compagnie de sa conjointe Nathalie Laberge. Celle-ci prend les commandes par intérim des deux organismes.

Mario De Tilly, ex-directeur général du CLD Les Maskoutains et de la Cité de la biotechnologie, en compagnie de sa conjointe Nathalie Laberge. Celle-ci prend les commandes par intérim des deux organismes.

Mario De Tilly, ex-directeur général du CLD Les Maskoutains et de la Cité de la biotechnologie, en compagnie de sa conjointe Nathalie Laberge. Celle-ci prend les commandes par intérim des deux organismes.

La plus récente rencontre annuelle du CLD Les Maskoutains a été l'occasion pour le milieu d'affaires d'applaudir une dernière fois les réalisations de son directeur général Mario De Tilly, qui a démissionné de ses fonctions.

Ému aux larmes, celui qui occupe maintenant le poste de président-directeur général de Développement économique Longueuil (voir autre texte), a dressé un bilan économique fort positif de la dernière année, et ce, malgré les pertes affichées aux états financiers du CLD pour l’ensemble de 2013.

Les mauvaises créances rattachées aux prêts consentis via les fonds de capital de risques FLI-FLS (fonds local d’investissement et fonds local de solidarité) ont atteint un sommet de 319 084 $ en 2013, comparativement à des pertes de 0 $ en 2012 et 20 680 $ en 2011, révèlent les états financiers du CLD. Questionné à ce sujet, le porte-parole du CLD, Donovan St-Hilaire, a refusé d’identifier les entreprises en défaut. Cette perte de 319 084 $ se traduit par un déficit global de 60 248 $ pour le CLD en 2013, quand on additionne les résultats du fonds d’opérations (administration) et des deux fonds d’investissement sous gestion. Si on isole uniquement le bilan du fonds d’opérations, les résultats sont plus reluisants puisque l’organisme a dégagé de ce côté un excédent de 131 391 $ en 2013.L’analyse des dépenses permet de réaliser que le CLD a sabré dans plusieurs postes budgétaires en 2013, alors qu’il se trouvait sous les feux de la rampe en raison d’une série de reportages du COURRIER portant sur sa gouvernance et sa reddition de comptes, tout comme la Cité de la biotechnologie, une société apparentée.L’organisme a donc resserré ses frais de « délégations et réceptions » qui sont passés de 8 207 $ en 2012 à seulement 974 $ en 2013. Les activités de prospection internationale ont quasiment diminué de moitié passant de 27 339 $ en 2012 à 13 752 $ l’an dernier. Les frais de déplacement ont également subi un régime minceur.De 9 431 $ en 2012 et 10 625 $ en 2011, ils ont fondu à 3 153 $ en 2013.Rappelons que pour l’ensemble de l’année 2011, le CLD présentait des dépenses de plus de 66 000 $ en frais de déplacement, de représentation et de délégation.Comme la Cité de la biotechnologie refuse de rendre publics ses états financiers pour l’année 2013, il nous est impossible de savoir dans quelle mesure le personnel commun aux deux organismes a réduit ses dépenses ou si certains frais jadis portés aux états financiers du CLD ont été transférés du côté obscur de la Cité en 2013.

Un gain net de 158 emplois

La diminution notable des frais de représentation et de prospection n’a pas empêché l’organisme de présenter des chiffres intéressants dans son bilan 2013 au niveau des investissements industriels sur son territoire.

Selon les données non ventilées du CLD, les investissements manufacturiers auraient atteint 244,7 M$ en 2013. Dans les documents promotionnels ciblant les projets majeurs réalisés l’an dernier, et qui ont été distribués lors de la rencontre annuelle, on en retrouve seulement une douzaine pour un total d’environ 80 M$.On ne fait aucunement mention des 165 M$ d’investissements manquants.Parmi les principaux projets industriels, notons l’agrandissement de l’usine Brookside spécialisée dans la fabrication de friandises chocolatées qui représente à terme un investissement de 34 M$ (25 M$ pour l’année 2013). La construction de la nouvelle usine des Viandes Lacroix a nécessité des investissements totalisant 8 M$ et permis la création d’une centaine de postes. Au chapitre des embauches, la différence entre les créations et les pertes d’emplois pour l’année 2013 indique un gain net de 158 emplois.Mario De Tilly a aussi souligné la baisse du chômage dans la région qui se situe au dernier recensement de 2011 à 5,5 %. « Quand je suis arrivé en poste en 1992, le taux de chômage était de 12 %. Nous avons gagné 3 000 emplois de plus en 10 ans », a souligné avec satisfaction le commissaire industriel.Par contre, celui-ci s’est dit inquiet du nombre restreint de terrains industriels encore disponibles pour accueillir de futures entreprises. « Il reste moins de trois millions de pieds carrés à l’échelle de tous les parcs industriels. »

DG par intérim

La conjointe de Mario De Tilly, Nathalie Laberge, qui occupait le poste de directrice adjointe à la Cité de la biotechnologie, a été nommée directrice générale par intérim des deux organismes.

« Les administrateurs ont jugé de façon unanime et sans équivoque que Mme Laberge représentait la meilleure personne pour assurer cette fonction pendant cette période de transition », a indiqué Donovan St-Hilaire.« Pendant cette période de transition, nous lui offrons tout notre appui », a souligné Francine Morin, présidente par intérim du CLD Les Maskoutains.Les conseils d’administration du CLD et de la Cité n’ont pas désigné les personnes qui assureront la présidence des deux organismes. Le directeur général de l’Alliance Boviteq, André Barnabé, demeure président par intérim de la Cité de la biotechnologie.

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