27 octobre 2011 - 00:00
À sa première saison complète au poste de centre
Des responsabilités accrues pour Brodeur-Jourdain
Par: Maxime Desroches
Luc Brodeur-Jourdain estime avoir beaucoup appris à sa première saison en tant que partant au poste de centre.

Luc Brodeur-Jourdain estime avoir beaucoup appris à sa première saison en tant que partant au poste de centre.

Luc Brodeur-Jourdain estime avoir beaucoup appris à sa première saison en tant que partant au poste de centre.

Luc Brodeur-Jourdain estime avoir beaucoup appris à sa première saison en tant que partant au poste de centre.

Les Alouettes de Montréal ont été confrontées dans les derniers mois à plus d'adversité que par les saisons précédentes, et ce n'est pas le Maskoutain Luc Brodeur-Jourdain qui va s'en plaindre.

Disputant une première saison complète sur la ligne offensive, le joueur de centre a vécu au quotidien les hauts et les bas de l’équipe montréalaise, qui évolue dans une Conférence de l’Est plus compétitive que par le passé, avec l’éclosion des Blue Bombers de Winnipeg et le retour en force des Tiger Cats d’Hamilton.

« La parité est plus présente que jamais entre les quatre équipes (les Argonauts de Toronto forment le quatrième club de l’Est). Lors des saisons précédentes, l’Ouest avait la réputation d’être plus puissante et mieux équilibrée, mais ce n’est plus le cas. Aucun match n’est acquis d’avance maintenant. On l’a appris à nos dépens quelques fois en début de calendrier », raconte le sympathique colosse.Au point de vue individuel, l’athlète de 28 ans s’est vu confier plus de responsabilités et a répondu de façon plus que satisfaisante au défi que lui a lancé l’entraîneur-chef Marc Trestman, en s’avérant une présence stabilisante sur la ligne offensive.« Pour une première saison en tant que partant, je pense avoir accompli du bon boulot. J’ai connu ma part de difficultés lors des trois premières semaines, mais j’ai fait les ajustements nécessaires en travaillant énormément sur mes remises. C’est aussi un avantage d’avoir été épargné par les blessures jusqu’à présent. À ce sujet, je touche du bois! », plaisante-t-il.

Des pages d’histoire

Étant appelé à collaborer étroitement avec le quart-arrière Anthony Calvillo, Brodeur-Jourdain s’est retrouvé aux premières loges pour assister aux différents exploits du général des Alouettes. Ce dernier a écrit quelques pages d’histoire depuis le mois de juillet, fracassant coup sur coup le record du nombre de passes de touchés et de celui des verges accumulées par la voie des airs, tout circuit professionnel confondu.

« J’ai encore le souvenir d’avoir regardé Anthony à la télévision à ses débuts à Montréal, à la fin des années 90. C’était tout juste à la fin de l’ère Tracy Ham. À ce moment, je n’avais encore jamais touché à un ballon de football. AC était déjà un quart-arrière dominant à l’époque. Aujourd’hui, de le voir établir des marques dans tout le football professionnel et d’être à ses côtés, c’est un peu surréaliste. »Même s’il a réalisé un rêve en 2009 en s’alignant avec les Moineaux, l’ancien du Rouge & Or de l’Université Laval n’a jamais pour autant relégué au second rang son éducation. Détenteur d’un baccalauréat en administration des affaires, le Maskoutain s’apprête désormais à rédiger son mémoire de maîtrise en finances.« Ça demande de faire plusieurs sacrifices et une bonne discipline, mais c’est possible de combiner les deux. De la façon dont je vois les choses, je me donne des clés pour mon avenir. Ce n’est pas nécessairement dans une perspective d’emploi. C’est simplement qu’avoir une éducation postsecondaire m’a toujours été chère. »

L’éloignement

S’il a eu la chance d’être repêché par les Alouettes, Brodeur-Jourdain admet sans détour qu’il aurait songé à mettre fin à sa carrière après sa dernière saison universitaire s’il avait été réclamé par l’une ou l’autre des cinq équipes du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique.

« L’exil, je l’ai déjà vécu à moins grande échelle lorsque j’étudiais à Québec. L’éloignement, ça ne m’a jamais plu car j’aime revenir à Saint-Hyacinthe. Je me serais mal imaginé vivre si loin de chez moi plusieurs mois par année. Mon parcours dans le football aurait pu s’arrêter là si je n’avais pas eu cette opportunité de jouer à Montréal. »

L’avantage du terrain

Le revers de 26-25 qu’ont subi les Montréalais (fiche de 10-6) aux mains des Blue Bombers (10-6), samedi, pourrait s’avérer coûteux pour la troupe de Trestman lorsque l’on jette un oeil au portrait du classement dans la Conférence de l’Est.

« On veut être en contrôle de notre destinée. Même si notre place est assurée pour les séries, il y a encore un enjeu durant les trois dernières semaines. De plus, il ne faut pas sous-estimer l’importance d’entrer en séries avec confiance », note l’athlète de 6 pieds 3 pouces et 326 lbs. Quoi qu’il en soit, avec une équipe montréalaise qui retrouve graduellement la santé, il ne serait guère surprenant que Brodeur-Jourdain ait la chance, le 27 novembre, de soulever sa troisième Coupe Grey en autant de saisons dans la LCF.

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