2 août 2012 - 00:00
Activités nautiques sur la rivière Noire
Des riverains s’inquiètent pour les berges
Par: Le Courrier
André Roy, un riverain de Saint-Pie, agit à titre de porte-parole des citoyens qui s'inquiètent de l'accélération de l'érosion des berges depuis l'apparition de bateaux générant des vagues imposantes.

André Roy, un riverain de Saint-Pie, agit à titre de porte-parole des citoyens qui s'inquiètent de l'accélération de l'érosion des berges depuis l'apparition de bateaux générant des vagues imposantes.

André Roy, un riverain de Saint-Pie, agit à titre de porte-parole des citoyens qui s'inquiètent de l'accélération de l'érosion des berges depuis l'apparition de bateaux générant des vagues imposantes.

André Roy, un riverain de Saint-Pie, agit à titre de porte-parole des citoyens qui s'inquiètent de l'accélération de l'érosion des berges depuis l'apparition de bateaux générant des vagues imposantes.

Des citoyens de Saint-Pie qui habitent en bordure de la rivière Noire s'inquiètent de voir l'érosion des berges s'accélérer depuis l'apparition, sur le plan d'eau, de bateaux conçus spécialement pour les amateurs de sports nautiques.

La coque de ces embarcations est conçue pour générer des vagues imposantes, même à basse vitesse, au grand plaisir des amateurs de ski nautique ou de wakeboard.

« Le hic, c’est que la rivière Noire est très étroite. Elle fait entre 200 et 300 pieds de large (60 à 90 mètres). Les vagues produites par ces bateaux atteignent facilement entre trois et cinq pieds de haut. Elles n’ont pas le temps de s’estomper avant de fracasser la berge », explique André Roy, le riverain qui s’est fait porte-parole d’un comité mis sur pied en collaboration avec la Ville de Saint-Pie dans le but de trouver des solutions. Ces vagues ont déjà fait des dommages : des quais ont été brisés et des bateaux ont été abimés. Mais ce qui préoccupe les résidents, ce sont les berges qui sont repoussées à vue d’oeil. « Depuis l’apparition de ces bateaux, l’érosion s’est accélérée. En trois ans, les berges se sont effritées autant que dans les dix années précédentes. Dans un contexte de revitalisation des berges, c’est un peu aberrant. On demande aux agriculteurs d’aménager des bandes riveraines pour freiner l’érosion, et pendant ce temps, les bateaux à ballast les détruisent de l’intérieur », note M. Roy.Pour le moment, aucun règlement n’interdit la pratique des skieurs et des planchistes de la belle saison. Ces derniers ne contreviennent à aucune loi qui permettrait aux policiers d’intervenir. « Il ne font pas de vitesse, ils ne conduisent pas dangereusement : ce sont les vagues qu’ils créent qui sont dangereuses », fait remarquer M. Roy. Bien sûr, l’aménagement de mur de ciment ou de roches peut stabiliser les berges, mais ces travaux sont onéreux et font l’objet d’une règlementation rigoureuse qui rend difficile l’obtention des permis nécessaires.

Vers une règlementation

La préoccupation de nombreux riverains est aussi partagée par l’administration municipale.

« Nous avons en main la documentation qui nous explique toutes les étapes à suivre vers une règlementation de niveau fédéral, a indiqué le maire Pierre St-Onge. C’est un travail à long terme. Pour cet été, nous allons commencer par sensibiliser les citoyens, pour favoriser un bon voisinage, mais aussi pour ralentir l’érosion. »D’autres plans d’eau au Québec, comme le lac Brome, possèdent déjà un règlement qui impose une distance minimale à respecter entre les embarcations de sports nautiques et la berge. Or, un règlement similaire ne serait pas nécessairement adapté au problème qui inquiète certains riverains de Saint-Pie. De fait, selon les riverains, les vagues générées par les bateaux conçus pour les sports nautiques sont si imposantes qu’elles frappent les berges même s’ils circulent en plein centre du plan d’eau.« Peut-on réglementer le type d’embarcation qui navigue sur la rivière? Chose certaine, on veut trouver une solution sans empêcher toutes les activités touristiques qui se tiennent sur l’eau », conclut le maire.

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