6 février 2014 - 00:00
Des signes avant-coureurs
Par: Martin Bourassa

Le conseil d’administration du Bureau de tourisme et des congrès (BTC) de Saint-Hyacinthe a congédié son directeur général Sylvain Laliberté après un règne de neuf ans. Suis-je surpris? Pas vraiment.

La surprise n’est pas tant de le savoir au chômage que de constater qu’il aura fallu neuf ans aux administrateurs du BTC pour constater qu’il n’était pas ou plus l’homme de la situation. Je ne sais pas si M. Laliberté a vu venir cette fin d’emploi prématurée, mais il aurait dû. Les signes d’un malaise évident étaient pourtant nombreux dans l’entourage de cet organisme à vocation touristique.D’abord, de savoir qu’on ne lui avait pas fait de place au sein du comité de relance du tourisme d’affaires est une indication claire, nette et précise que son « expertise » en la matière ne comptait pas tellement dans le milieu. On lui avait préféré le président bénévole du BTC, un restaurateur de métier, plutôt que de s’en remettre à lui, le directeur général à temps plein d’une organisation vouée exclusivement au développement du tourisme et des congrès. Difficile à comprendre. On raconte aussi qu’il aurait perdu quelques plumes lors des États généraux de la Chambre de commerce et de l’industrie. Comme porteur de dossier du volet touristique, il n’aurait guère impressionné.Puis, la dernière campagne électorale à la Ville de Saint-Hyacinthe aura précipité sa chute, quand à l’unanimité ou presque les trois candidats à la mairie engagés dans le débat éditorial du COURRIER ont répondu qu’un ménage ou un repositionnement stratégique s’imposaient au BTC. Ces remarques auront sans doute contribué à faire aboutir l’abcès. Autre signe du rôle plutôt effacé joué par le directeur général du BTC ces dernières années, nous n’avons retrouvé aucune photo individuelle de M. Laliberté dans nos archives récentes, exception faite de photos de groupe où il jouait les acteurs de soutien. Parlant de soutien, on raconte qu’il en a eu beaucoup au cours de son règne au BTC et que c’est un peu à cause de ses fidèles employés qu’il a été capable de se maintenir en poste aussi longtemps. Il aura eu le mérite de bien s’entourer.On lui souhaite quand même bonne chance pour la suite des choses.

M.B.

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