14 avril 2016 - 00:00
Centre de congrès
Des subventions pour attirer des événements
Par: Jean-Luc Lorry
Le centre de foires de Sherbrooke. Photo Destination Sherbrooke

Le centre de foires de Sherbrooke. Photo Destination Sherbrooke

Le centre de foires de Sherbrooke. Photo Destination Sherbrooke

Le centre de foires de Sherbrooke. Photo Destination Sherbrooke

Pour convaincre plus facilement un promoteur à venir organiser un congrès dans sa municipalité, lui offrir une subvention est un incitatif qui semble se généraliser au Québec, a observé LE COURRIER.

« Beaucoup de destinations offrent un coup de pouce financier pour attirer des ­événements dans leurs villes. La nouveauté est que le montant offert peut être appliqué sur n’importe quoi », indique Steeve Gagné, président de l’Association des professionnels de congrès du Québec.

À Victoriaville, la Ville met à la disposition de l’organisme Tourisme Victoriaville un fonds annuel de 150 000 $. « Ce montant n’est pas utilisé uniquement comme ­subvention pour les organisateurs de congrès et d’événements. Une partie est ­destinée aux frais de publicité et de ­représentation ainsi que pour rémunérer une ressource interne », précise M. Gagné qui occupe le poste de délégué commercial et marketing à Tourisme Victoriaville.

À titre comparatif, la Société de développement économique de Drummondville (SDED), propriétaire de Centrexpo Cogeco, un centre de foires flambant neuf, dispose d’un fonds d’opération de 75 000 $ utilisé pour la publicité et la promotion.

« Ce montant fait partie de notre fonds d’opération et peut être utilisé pour ­défrayer le coût d’un cocktail. Pour le ­moment, nous n’avons pas remis directement d’argent à un promoteur, mais cela pourrait se faire à l’avenir », n’exclut pas Martin Dupont, directeur général de la SDED.

Pour sa part, Destination Sherbrooke, ­l’organisme responsable du tourisme ­d’affaires là-bas, dispose d’un fonds d’aide aux congrès et aux événements d’un ­montant de 75 000 $ (60 000 $ via le fonds d’opérations de destination Sherbrooke et 15 000 $ du milieu hôtelier). En 2016, le ­montant que la Ville de Sherbrooke alloue à Destination Sherbrooke est de 2 778 350 $ à titre de budget de fonctionnement.

« La venue de congrès et événements est majeure pour l’économie sherbrookoise. Que l’on parle de congrès associatifs, ­d’événements sportifs à moyen ou grand déploiement ou encore de rencontres d’ordre plus scientifiques, Sherbrooke est reconnue pour ses infrastructures, son ­accueil et son accompagnement, mais cela ne suffisait plus. D’autres destinations ont commencé à offrir des aides financières du genre, il est clair que nous devions emboiter le pas pour ne pas perdre notre part de ­marché », indique dans un communiqué de presse, Lynn Blouin, directrice Promotion, Accueil, Tourisme d’affaires et sportif pour Destination Sherbrooke.

Pour aider le milieu universitaire à ­solliciter des réunions et des congrès internationaux à Montréal, l’Office des congrès et du tourisme du grand Montréal dispose d’un programme dit sur mesure.

Celui-ci comporte plusieurs volets dont une assistance financière. Une avance de fonds qui sera versée au comité organisateur est fixée en fonction du nombre de ­congressistes. Par exemple, pour un congrès regroupant 350 délégués, le comité ­organisateur qui répond aux critères ­d’admissibilité reçoit 7 000 $.

« Cette somme vient aider un organisme à tenir un congrès à Montréal. L’objectif n’est pas d’enrichir un promoteur d’événements », précise Lynda Cadieux, directrice des ventes de réunions et congrès pour le marché international à ­Tourisme Montréal.

Saint-Hyacinthe?

Même si le futur centre des congrès municipal de Saint-Hyacinthe ne sera ­opérationnel qu’à l’automne 2017, Saint-Hyacinthe Technopole, l’organisme voué au développement économique de la Ville, garde un oeil averti sur les nouvelles ­pratiques de la concurrence.

« C’est un élément que nous allons étudier dans notre offre en tourisme d’affaires. Mais il est encore prématuré de nous positionner à ce stade-ci sur cette question », répond Nancy Lambert, directrice tourisme et congrès de Saint-­Hyacinthe Technopole.

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