1 mai 2014 - 00:00
Fusion des deux centres de service du secteur Sainte-Rosalie
Desjardins revient sur sa décision
Par: Le Courrier

Les centres de service de la Caisse Desjardins situés dans les quartiers Assomption et Sainte-Rosalie seront éliminés et remplacés par un point de service automatisé plutôt que d'être fusionnés tel qu'annoncé l'an dernier.

Le conseil d’administration de la Caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe a choisi d’aller de l’avant avec un centre libre-service, lequel sera situé au marché d’alimentation Métro Riendeau sur le boulevard Laurier Est, en raison d’une baisse accrue du nombre de transactions au comptoir.

En un an, celles-ci ont diminué de 21 % pour les comptoirs d’Assomption et de Sainte-Rosalie, note le directeur général de la Caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe, Serge Bossé. « Pour le conseil d’administration [de la Caisse], ça n’aurait pas été une décision juste d’investir énormément d’argent en sachant que dans cinq ans, nous aurions dû retirer nos billes en terme d’investissement considérant l’utilisation qui aurait été faite d’un centre plein service », estime M. Bossé. La mise en place d’installations automatisées plutôt que d’un centre de service représente une économie annuelle récurrente d’environ 150 000 $ pour Desjardins.La direction de la Caisse est consciente que cette décision, annoncée lors de l’assemblée générale annuelle de l’institution financière, crée de l’insatisfaction chez certains membres, mais s’est assurée de mettre en place un service d’accompagnement pour la clientèle. Une ligne d’écoute est disponible pour répondre aux questions des membres et les utilisateurs ne transigeant qu’au comptoir seront appelés individuellement pour connaître leurs préoccupations et leur proposer des solutions. Un membre du personnel de Desjardins sera également présent dès l’ouverture du centre libre-service au Métro pour aider la clientèle à utiliser les services automatisés.

2 M$ en ristournes

D’après les résultats financiers de la Caisse présentés lors de l’assemblée générale, les 46 972 membres se partageront une ristourne de 1,97 M$ générée par des excédents d’exploitation de 7,1 M$.

Il s’agit d’une ristourne légèrement inférieure à celle de l’an passé, malgré des excédents d’exploitation similaires.« Nous avons décidé de ristourner de façon plus sécuritaire cette année, affirme Serge Bossé. Le contexte des bas taux d’intérêt joue en défaveur des institutions financières, considérant que lors du renouvellement des prêts ou des épargnes, ceux-ci le sont à des taux d’intérêt plus bas que ce qui était en vigueur auparavant. »Cela se traduit par une décroissance des revenus nets d’intérêts, ce qui constitue un élément important pour la rentabilité des institutions financières. Le directeur général est tout de même très satisfait de son bilan financier, le volume d’affaires ayant cru de 5,79 % pour atteindre 3,2 G$. L’épargne et les placements totalisent 1,9 G$, tandis que l’ensemble du financement se chiffre à 1,3 G$. De ce nombre, 582 M$ proviennent des prêts hypothécaires aux particuliers. « La situation de la Caisse est très bonne, sa rentabilité est aussi très bonne et son niveau de capitalisation est excellent », assure-t-il.L’avoir de la coopérative a d’ailleurs connu une hausse de 8,1 % pour s’établir à 149 M$. La situation inverse s’est toutefois produite au niveau des remises en dons, en commandites et par le biais du Fonds d’aide au développement du milieu. Le financement remis par Desjardins pour soutenir divers organismes et projets du milieu maskoutain a totalisé 325 000 $, soit 87 000 $ de moins que l’an dernier. Serge Bossé affirme qu’il s’agit d’une question de circonstances puisque la volonté du conseil d’administration n’est pas de réduire les sommes investies pour la communauté, bien au contraire. Cette baisse s’explique par le fait que certaines demandes déposées par des organismes en 2012 n’ont pas été renouvelées en 2013. Autrement, la Caisse aurait été encline à évaluer leur dossier. Le versement dans le Fonds d’aide au développement du milieu est de 200 000 $, comparativement à seulement 50 000 $ l’an dernier.

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