27 décembre 2018 - 10:40
Destination Wemotaci pour neuf étudiantes
Par: Olivier Dénommée
Dix filles passeront trois semaines dans la communauté atikamekw de Wemotaci pour y faire une différence. Dans l’ordre habituel, debout : Caroline Viens (enseignante-accompagnatrice), Geneviève Émond, Gabrielle Delorme-Grenier, Katherine Souliere et Émilie Blais. Assises : Anne-Michelle Mathieu, Marie-Eve Hébert, Nadia Lavallée et Shelsea Beauregard-Turcotte. Absente de la photo : Jennily Langevin. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Dix filles passeront trois semaines dans la communauté atikamekw de Wemotaci pour y faire une différence. Dans l’ordre habituel, debout : Caroline Viens (enseignante-accompagnatrice), Geneviève Émond, Gabrielle Delorme-Grenier, Katherine Souliere et Émilie Blais. Assises : Anne-Michelle Mathieu, Marie-Eve Hébert, Nadia Lavallée et Shelsea Beauregard-Turcotte. Absente de la photo : Jennily Langevin. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Pour leur stage final, neuf finissantes en Techniques d’éducation spécialisée au Cégep de Saint-Hyacinthe passeront trois semaines à Wemotaci, une communauté autochtone atikamekw d’environ 1400 âmes située au nord-ouest de La Tuque. Elles invitent la population à les soutenir dans leur projet interculturel.

Les filles commencent leur stage le 6 janvier et s’associeront aux intervenants sur place jusqu’au 26 janvier dans les écoles, primaire et secondaire, et la Maison des jeunes. « Une partie de l’équipe sera associée à chaque école et on fait partie pendant trois semaines de l’équipe d’intervenants », résume la finissante Anne-Michelle Mathieu. Les éducatrices spécialisées comptent organiser plusieurs activités hivernales pour les jeunes de cette communauté, et même les initier à la ringuette grâce à un don d’équipement fait par Ringuette Québec.

Ce stage interculturel, réalisé en milieu autochtone, ajoute une corde à l’arc de ces finissantes, une compétence de plus en plus recherchée au Québec, notamment dans la région maskoutaine, terre d’accueil de plusieurs immigrants. La plupart des finissantes viennent elles-mêmes de la région, et plusieurs devraient y rester pour offrir leurs services d’éducatrices spécialisées fraîchement diplômées.

Elles se sentent fin prêtes à faire une petite différence dans cette communauté avant d’entrer officiellement sur le marché du travail. « Il y a déjà eu un groupe de finissantes à Wemotaci en 2016 et certaines de leurs réalisations sont encore actives, comme la friperie qu’elles ont ouverte. Trois semaines, c’est court, mais on veut laisser des traces de notre parcours et semer des graines pour aider les membres de cette communauté », indiquent les étudiantes, confiantes qu’elles pourront relever tous les défis auxquels elles feront face durant leur stage.

Les réalisations faites pendant ce stage seront documentées par les finissantes sur la page Facebook « Stage interculturel », même si la connexion internet risque d’être limitée pendant la durée du stage. « On va essayer de mettre beaucoup de photos, surtout au retour, et faire un petit retour sur l’expérience », confirme Anne-Michelle Mathieu. Au retour de ce stage qui promet d’être enrichissant, les neuf finissantes deviendront diplômées dès février et plusieurs mettront leurs talents à profit dans la région maskoutaine.

Dons acceptés

Les étudiantes ont organisé plusieurs activités de financement dans les derniers mois – elles ont notamment été visibles au Vieux Marché de Saint-Denis cet été, ont organisé une soirée bowling à Saint-Hyacinthe et ont réalisé une récolte de canettes dans le secteur Douville -, amassant environ 8000 $ au total, mais elles continuent d’accepter les dons qui iront tous au profit de la communauté de Wemotaci. Les dons peuvent être faits sur la page GoFundMe « Stage interculturel Wemotaci 2019 ».

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