3 mai 2012 - 00:00
Problèmes au conseil
Deux conseillers en appellent aux citoyens
Par: Le Courrier
Odette Larin et Rémy Blais craignent un grand dérapage au conseil de Saint-Louis.

Odette Larin et Rémy Blais craignent un grand dérapage au conseil de Saint-Louis.

Odette Larin et Rémy Blais craignent un grand dérapage au conseil de Saint-Louis.

Odette Larin et Rémy Blais craignent un grand dérapage au conseil de Saint-Louis.

Les deux conseillers de la municipalité de Saint-Louis qui ont appuyé la mairesse, Doris Gosselin, lorsqu'une motion de non-confiance a été adoptée contre elle le 12 avril par quatre voix contre deux souhaitent que la population s'exprime sur la situation qui prévaut au conseil municipal.

« On s’attend à ce que les citoyens fassent contrepoids. Les gens nous ont donné un mandat et, en tant que conseillers minoritaires, nous avons besoin de leur appui. Si, à la séance du 7 mai, ils ne viennent pas montrer au conseil la voie à suivre, la municipalité continuera d’être gérée comme avant les élections de novembre 2009 », a déclaré le conseiller Rémi Blais lors de son passage au COURRIER en compagnie de sa collègue, Odette Larin.

Les quatre conseillers qui ont voté contre eux à la réunion du 12 avril, Jean-Pierre Arpin, Gérald Lavallée, Yvon Daigle et Stéphane Bernier, tiennent la mairesse responsable de la récente démission de l’inspecteur municipal, Denis Arel. Ils ont tenté par la suite de le réembaucher avec un nouveau contrat de travail en convoquant une séance extraordinaire du conseil. Mais cette réunion, qui devait se dérouler le 20 avril, n’a jamais eu lieu. La mairesse Gosselin l’a annulée sur place en présence de nombreux citoyens et même de policiers en raison de vices de procédure. « Sur l’avis de convocation, il manquait le nom de deux conseillers et moi, on ne me l’a jamais remis. Et ce n’était pas ma signature qui apparaissait dessus », a raconté le conseiller Blais. Bien qu’il devait s’agir d’une réunion spéciale, il a précisé qu’en plus du contrat de travail de M. Arel, six autres points étaient inscrits à l’ordre du jour, dont l’achat d’un camion et l’embauche d’une secrétaire adjointe. « Il y avait sur la table quatre CV de personnes que nous n’avions jamais rencontrées. Et quelle était l’urgence pour l’achat du camion? »Selon M. Blais, l’histoire de cette séance extraordinaire ratée illustre bien de quelle façon les choses se passent actuellement au conseil de Saint-Louis. « Forts de leur majorité au conseil, est-ce qu’ils prennent leur décision conformément à la loi? S’il y avait autant de vices de procédure dans un simple avis de convocation, quelle gestion est faite des dossiers plus complexes? », s’interroge-t-il.Tout comme lui, Odette Larin croit que certains élus se trouvent toujours sous l’emprise de l’ancien maire, Gaétan Lavallée, qui a siégé au conseil de Saint-Louis durant 34 ans et dont le règne de 32 ans à la mairie a pris fin en novembre 2009. « Le problème, c’est lui. Il ne veut pas lâcher prise. Il ne peut pas accepter de n’être qu’un simple citoyen », affirme Mme Larin, qui se plaint des interventions intempestives de l’ex-maire aux assemblées du conseil. « Le décorum à Saint-Louis, ça n’existe pas. Il y en a qui ne savent même pas ce que ça veut dire », renchéri M. Blais.Joint par LE COURRIER, l’ex-maire a rejeté les accusations des conseillers Larin et Blais. Contrairement à ce qu’ils affirment, il assure ne pas être intervenu à la séance avortée du 20 avril pour contredire la mairesse. « S’il y en a un qui se ferme la boîte, c’est bien moi. À la dernière assemblée, je n’ai pas dit un mot », jure M. Lavallée qui nie aussi assister à toutes les assemblées du conseil. « J’y vais des fois », nuance-t-il.Il reconnaît toutefois qu’il suit de près les affaires de la municipalité, parce que des citoyens lui en parlent. « Je réponds aux questions qu’on me pose. Qu’est-ce que tu veux, il y a des gens qui viennent me voir et qui me disent : Gaétan, il faut que tu fasses quelque chose. Ma soeur me dit qu’on parle de Saint-Louis jusqu’à Montréal. On est la risée des municipalités environnantes », soutient-il.Parlant de ses bons coups du passé – l’aqueduc, l’égout, l’asphaltage des rangs, le terrain des loisirs -, il attribue ses succès au fait qu’il n’a jamais travaillé seul. « Un maire qui n’est pas capable de bien s’entourer, ça ne vaut pas cher », croit-il.

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