6 septembre 2018 - 00:00
Dodge Durango SRT 2018 : place au monstre
Par: Marc Bouchard
Photo FCA

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Je le sais, les gros utilitaires sport, surtout dans leur mouture la plus sportive, n’ont ni bonne réputation ni bonne presse. Le cas du Dodge Durango SRT 2018 ne fait pas exception, surtout que dans son cas, tous les superlatifs s’appliquent, tant en matière de finition, de dimensions que de puissance.


Car en matière de taille, le Dodge Durango, peu importe sa version, n’a rien de timide. Sa longueur de 5,1 m, sa largeur de 1,9 m et sa hauteur de 1,8 m viennent donner un petit aperçu de la taille du mastodonte. Soyons cependant honnête, si le design avait quoi que ce soit de délicat, la taille ne serait pas si significative.

Mais puisque le Dodge Durango affiche le look macho par excellence, avec ses rondeurs imposantes, ses pneus surdimensionnés de 20 pouces et son entrée d’air sur le capot qui surmonte une grille aux dimensions titanesques, difficile de le regarder sans être impressionné. En fait, à ses côtés, je me sentais un peu comme si je regardais Hugo Girard : petit et sans défense…

Heureusement, quand je saute au volant du véhicule, c’est moi qui en prends le contrôle, et il devient cette fois beaucoup plus docile et agréable. En fait, je l’avoue sans peine, je me suis amusé comme un fou tout au long de ma semaine d’essai. Si seulement mon portefeuille n’avait pas dû négocier avec les coûts abusifs du carburant.
Vous aurez en effet compris qu’un véhicule de cette taille et de cette puissance ne fonctionne pas à l’eau claire. Il faut plutôt compter sur une moyenne de 17 litres aux 100 kilomètres pour faire fonctionner la bête sept jours durant!

Un moteur, un monstre

La dimension n’est certes pas la seule statistique impressionnante de ce super Durango : la puissance du moteur qui se retrouve sous le capot de la version SRT l’est tout autant. Il s’agit en fait du moteur V8 6,4 litres Hemi atmosphérique de FCA, qui développe dans ce contexte la bagatelle de 475 chevaux et de 470 livres-pied de couple. Jumelé à une boîte automatique 8 rapports, à une transmission intégrale comme il se doit et à des suspensions Bilstein ajustables.

En termes clairs, et si la technique et la mécanique ne vous disent rien, sachez seulement que le Dodge Durango SRT est capable de réaliser le 0-100 km à l’heure en six secondes et ne lésine pas pour autant devant le gros boulot : il est capable de remorquer quelque 8500 livres tout en transportant à son bord six passagers.

Bref, le Dodge Durango est un monstre. Mais un monstre tellement agréable dans les faits que, même si on sait pertinemment qu’autant de puissance et de consommation sont inutiles la plupart du temps, on peine à s’en défaire. Imaginez, après huit jours à son volant, j’en avais pris l’habitude, et je l’ai rendu avec regret.

Quelques mots aussi sur l’habitacle, tout aussi impressionnant que la mécanique et la silhouette. Les matériaux sont de qualité, l’assemblage bien fait et le système multimédia de FCA continue d’être parmi les meilleurs sur le marché.

De surcroit, comme il est question ici d’un modèle SRT, l’affichage des nombreux tableaux de performance permet de savourer encore plus le plaisir de conduire un véhicule de cette nature.

Pas si parfait

Ceci étant dit, il serait bien mal venu de dire que le Dodge Durango SRT est parfait. La visibilité trois quarts arrière n’a rien d’idéale, l’accès aux deux places arrière (car le Durango peut accueillir six occupants) ne se fait pas avec aisance, et l’espace y est diminutif.

Parce qu’il s’agit d’une version SRT, les suspensions sont parfois trop rigides, même si on n’utilise pas le mode sport du véhicule et qu’on se contente du mode confort. Et parce que le gros VUS possède toutes ces caractéristiques, il affiche joyeusement une fourchette de prix qui fait sourciller n’importe qui : 72 500 $ de base pour la version vitaminée.

La direction, malgré sa plus grande précision, n’est pas encore parfaite, et l’insonorisation n’est pas non plus à son maximum. Cependant, tous ces détails sont vite oubliés quand on apprécie la conduite de l’immense VUS.
Je le sais, ce n’est pas politiquement correct d’apprécier ce genre de véhicule conçu strictement pour la performance. J’avoue malgré tout que je n’ai pu me résoudre à ne pas sourire quand j’ai pris le volant du Dodge Durango SRT 2018!

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