14 juin 2012 - 00:00
Du vin et des fleurs : les passions de René
Par: Hélène Dion
Comme on voit évoluer ses vins dans une cave, René Gilbert suit l’évolution de ses fleurs année après année.

Comme on voit évoluer ses vins dans une cave, René Gilbert suit l’évolution de ses fleurs année après année.

Comme on voit évoluer ses vins dans une cave, René Gilbert suit l’évolution de ses fleurs année après année.

Comme on voit évoluer ses vins dans une cave, René Gilbert suit l’évolution de ses fleurs année après année.

René Gilbert a garni les plus belles caves à vins de Saint-Hyacinthe et des environs. Ex-conseillé en vins à la SAQ, les collectionneurs et amateurs ont pu profiter de son expertise pendant 30 ans. Il n’hésitait pas à réserver une bouteille inédite à un client épris de découvertes ou encore l’une de ces bouteilles mythiques à celui qui collectionnait les plus grands vins du monde. Mais si le domaine vinicole a toujours fait partie de sa vie, il entretient une autre passion, celle du parfum des fleurs.

J’ai eu le plaisir de travailler avec monsieur Gilbert dans le cadre de l’activité des Grands vins de Bacchus destinée à amasser des fonds pour la Fondation de l’Hôpital Honoré-Mercier.

À travers nos discussions, il m’a parlé de son jardin et de ses fleurs, me révélant le nom latin de plusieurs d’entre elles. Et il a piqué ma curiosité. Tellement que je me suis rendue dans son jardin pour y admirer ses pavots d’Orient, ses quelque 70 variétés de rosiers, ses viornes de Corée, ses cognassiers du Japon, ses lys, ses pivoines inédites et sa véritable folie, les magnolias… « J’en ai une vingtaine de variétés », a-t-il précisé, calmement, en parcourant son magnifique jardin. Univers de parfums et de patience, le vin et les fleurs ont plus d’un point en commun dans le livre de René Gilbert. « J’ai toujours porté attention aux parfums et au même titre que les vins, je suis en mode découverte lorsque je recherche une fleur. » Et puis, comme on voit évoluer ses vins dans une cave, René suit l’évolution de ses fleurs année après année. « Chaque année, mon jardin me montre une nouvelle facette, et ce depuis 10 ans. »

Une passion qui occupe

Dans les années 2000, ce jardinier passionné a fait l’acquisition d’un terrain sur lequel il n’y avait qu’un cerisier de Pennsylvanie.

Aujourd’hui, plus de 1000 variétés d’arbustes et de fleurs enjolivent le jardin soigneusement façonné. « Ça équivaut à une trentaine d’heures par semaine. » C’est une passion qui occupe… « Mais quand tu as l’amour, tu peux te libérer le cœur et t’ouvrir à d’autres passions », m’a confié René, amoureux de Denise depuis 42 ans.Tout comme pour le choix des vins, il va à contre-courant lorsqu’il sélectionne ses fleurs et arbustes et recherche l’unique, l’insolite, le rarissime. « Je me souviens que lorsque les vins de Bordeaux étaient très populaires, de mon côté je recherchais des vins libanais. » Cette recherche de l’originalité est palpable dans son jardin avec des variétés qu’il est parfois le seul à avoir telles les abélia mosanensis, les laburnum anagyroides, les heptacodium miconioides, les exchorda macrantha et racemosa, les gordlinia grandifloria et les franklinia alatamaha, sans oublier les xanthoceras sorbifolium et evodia tetradium danielli. « Je m’approvisionne un peu partout et je ne suis pas un jardinier paresseux », a-t-il lancé à la blague. « Le parfum des fleurs, c’est une concentration qui permet de saisir l’effluve dans les vins. » C’est sur ces mots que René, heureux jardinier, m’a invité à humer un chenin blanc africain.Suggestions vins de René Gilbert aux lecteurs du COURRIER :Valeurs sûres à prix abordable : – Chenin blanc 2011 – Robertson Winery – Afrique du Sud – Code SAQ : 10754228 – Prix : 10,05 $ – Castillo de Monseran – Carinena 2011 – Espagne – Code SAQ : 00624296 – Prix : 9,35 $ Vin découverte :- « Je propose d’essayer un vin italien élaboré avec un cépage autochtone. Il y en a plusieurs, mais pourquoi pas un vin fait de negroamaro? »Vin mythique : – « Le Federico Paternina Gran Reserva 1928 de la région de Rioja en Espagne. Je l’ai bu il y a trente ans et je m’en souviens encore… »

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