28 novembre 2013 - 00:00
Hôtel des Seigneurs
Échec des négos de la dernière chance
Par: Jean-Luc Lorry
Pour tenter un ultime règlement du conflit de travail qui perdure à l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe, les parties patronale et syndicale sont retournées ces derniers jours à la table de négociation, a appris LE COURRIER.

Cette rencontre de la dernière chance n’a permis aucune entente et semble annoncer le pire pour l’avenir du complexe hôtelier et du tourisme d’affaires maskoutain.

Le propriétaire de l’Hôtel des Seigneurs, l’entreprise de Vancouver SilverBirch Hotels & Resorts, commencera à déménager le mobilier dès le 6 décembre en vue d’une fermeture complète le 22 décembre.« Le syndicat est arrivé à la table de négociation avec de nouvelles demandes tout en demeurant campé sur ses positions », déplore Herman Champagne, porte-parole de SilverBirch Hotels & Resorts.« Les deux parties n’avaient pas le même agenda en tête. Si une proposition raisonnable avait été déposée, peut-être que le conflit serait réglé aujourd’hui », poursuit-il.Cette rencontre planifiée sur deux jours a eu lieu neuf mois jour pour jour après la dernière rencontre de négociation.« Nous avons fait des offres monétaires nettement supérieures à notre capacité financière relative à l’Hôtel des Seigneurs. Si nous ouvrons demain matin, les pertes sont estimées à 2 M$ pour 2014 », précise M. Champagne.Du côté syndical, on dit avoir obtenu du conciliateur au dossier, la confirmation des dates de négociation seulement la veille de la rencontre. « L’offre de l’employeur fut inférieure à celle qu’il nous avait déposée en mars. Il a reculé sur les clauses salariales et nous ne nous sommes pas entendus au sujet de l’affichage des postes. Je suis très déçu. C’est un échec total », mentionne Robin Saint-Pierre, président du syndicat local (CSN) de l’Hôtel des Seigneurs. À la CSN, on estime que le conflit de travail représente un coût d’environ 2 M$ pour la centrale syndicale.

Plan B

Dans notre précédente édition, nous indiquions que la Ville avait un plan B dans ses cartons en cas de fermeture du complexe hôtelier.

Selon une source proche du dossier, la Ville pourrait investir dans un centre de congrès qui serait bâti au sein du complexe M. L’édifice serait construit à proximité de l’hôtel Holliday Inn Express & Suites. « Il n’y a ni plans, ni discussions avec la Ville concernant un tel projet », assure Jonathan Robin, vice-président du Groupe Robin, propriétaire et promoteur du complexe M. « Par contre, je suis disposé à écouter la Ville si elle a un plan B à proposer », poursuit-il.Du côté de la Ville, on ne souhaite pas encore abattre ses cartes concernant cette issue de secours pour le tourisme d’affaires maskoutain. « Nous laissons les deux parties travailler et ce matin il n’y a pas de plan B à la Ville. Il faut rester optimiste, mais Saint-Hyacinthe ne restera pas 10 ans sans centre de congrès », a indiqué mercredi au COURRIER, le maire Claude Corbeil.La Ville donne aux deux parties jusqu’au 16 décembre à midi pour s’entendre. Son offre d’acquérir le centre des congrès et le gel en matière de zonage sont au coeur de cet ultimatum.

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