1 avril 2021 - 13:42
Elliot Paris, artiste de la génération numérique
Par: Maxime Prévost Durand
En 2020, le Maskoutain Elliot Paris a lancé huit « singles » sur les plateformes numériques en vue de faire sa place dans le monde de la musique. Photo gracieuseté

En 2020, le Maskoutain Elliot Paris a lancé huit « singles » sur les plateformes numériques en vue de faire sa place dans le monde de la musique. Photo gracieuseté

À coup de chansons lancées spontanément sur les plateformes d’écoute en ligne, comme Spotify et Apple Music, le Maskoutain Elliot Paris tente de faire sa place dans le monde de la musique. Une approche loin du modèle traditionnel, mais bien de sa génération, portée vers le numérique.

Au cours de la dernière année, ses huit chansons disponibles sur les plateformes numériques lui ont permis de récolter quelques milliers d’écoutes. Selon les relevés Spotify, sa musique a été écoutée par des auditeurs dans 52 pays différents. Après le Canada et les États-Unis, c’est l’Arabie saoudite qui arrive au 3e rang des pays où il a été le plus écouté.

« Un YouTuber connu là-bas avait utilisé ma musique dans l’intro qu’il utilise pour ses vidéos. Les gens ont Shazamé et m’ont trouvé ensuite », raconte Elliot Paris en entrevue au COURRIER.

Ayant quitté l’école à 16 ans pour se consacrer entièrement à ses ambitions musicales, le jeune artiste, maintenant âgé de 20 ans, réalise lui-même sa musique. À partir de trames sonores qu’il trouve auprès de producteurs, il écrit ses textes, fait l’enregistrement et complète le mix. Il vogue à travers des styles et des sonorités variés, allant du R’n’B au rock, en passant par la soul. Mais le style qui le caractérise le plus est le « synth wave », avec un mélange de blues rock futuriste.

« Je sortais des trucs dans différents styles et j’ai vu que le synth wave, c’est ce qui marche le mieux pour moi », confie-t-il.

L’évolution de la façon de consommer la musique l’a poussé à se tourner davantage vers une approche portée sur les singles, qui lui permet de lancer une chanson dès qu’elle est prête.

« Avec le marché du disque qui fait de moins en moins de ventes, je pense qu’en sortant des singles, c’est plus gagnant [pour me faire connaître] », analyse-t-il.

Cela dit, il travaille tout de même sur son premier album professionnel présentement, qu’il espère faire paraître cette année.

Percer les listes de lecture

Selon Elliot Paris, la meilleure façon d’aller rejoindre les auditeurs sur les plateformes numériques, c’est en intégrant des listes de lecture. Comme elles regroupent la plupart du temps des chansons d’un même genre, les personnes qui les écoutent peuvent y découvrir d’autres artistes en lien avec ceux qu’ils aiment déjà.

Il y a toutefois deux côtés à une médaille et pour se retrouver parmi les listes les plus écoutées, il faut soi-même être beaucoup écouté. Une formule du type « le succès amène le succès », qui requiert beaucoup de travail lorsqu’on tente de percer ce marché, ouvert sur le monde. Et pour que cela devienne rentable pour l’artiste, il faut un nombre astronomique d’écoutes. Mais la portée qu’elle procure à l’artiste a un impact indéniable sur la visibilité qu’il obtient et c’est ce qui motive le Maskoutain dans son approche envers les plateformes numériques.

Cela l’a même amené à collaborer avec un artiste du Nouveau-Mexique, Kairos the King, qu’il trouvait souvent dans les mêmes listes de lecture que lui. Même si les deux ne se sont jamais rencontrés, ils ont deux pièces ensemble, « One by one » et « Hotel ». Après avoir découvert la musique de l’un et l’autre, ils se sont écrits et ils ont décidé de travailler ensemble. « On a pu collaborer via Internet », explique le chanteur.

Concentrant tous ses efforts sur sa carrière musicale, Elliot Paris espère connaître son envol pour pouvoir vivre de sa musique. Dans le but d’y parvenir, le Maskoutain continue de travailler à atteindre ce but. Dans les dernières semaines, il a justement lancé « After Life », une nouvelle chanson en solo qui sera assurément la première d’une longue série à venir cette année.

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