21 août 2014 - 00:00
Toyota Yaris 2015
Élue sans difficulté
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard et Toyota Canada

Photo Marc Bouchard et Toyota Canada

Photo Marc Bouchard et Toyota Canada

Photo Marc Bouchard et Toyota Canada

Connaissez-vous les élections de mi-mandat? Il s’agit, en fait, d’une opération par laquelle le peuple américain renouvelle une partie de ses dirigeants, élisant la Chambre des représentants et une partie du Sénat (voyez comme l’automobile donne de la culture). La Toyota Yaris vient tout juste de traverser l’élection de mi-mandat, et elle est élue, une fois de plus.

Élue parce que, bien que les changements soient loin d’être radicaux, ils sont suffisants pour donner une nouvelle confiance à la voiture qui connaît, au Québec, un succès retentissant. Imaginez, c’est au Québec que Toyota vend 60 % de ses Canadiennes. Et la petite sous-compacte est le troisième modèle le plus vendu de la marque au pays. C’est tout dire!

Changements esthétiques

C’est essentiellement l’aspect physique de la Yaris qui a subi les changements. La partie avant, par exemple, n’a presque plus rien de commun avec l’ancienne. La calandre est plus imposante, et la grille qui s’étire sous le pare-choc donne l’impression de créer une moustache. Moustache dont la couleur varie d’ailleurs selon la version retenue, allant du noir au chrome, en passant par le brillant noir piano.

Autre changement notable, la version SE, la plus luxueuse, se dote désormais de phares antibrouillards et de blocs optiques à D.E.L. La LE, version de milieu de gamme, qui connaîtra probablement le plus grand succès, et la CE de base (dont on n’espère vendre que 2 % du total et qui est la seule à compter 3 portes au lieu des 5 des autres versions), n’ont pas cette délicate attention et se contente de feux traditionnels.

On a aussi apporté quelques mineures modifications à l’arrière, notamment au niveau des feux qui changent d’orientation, mais rien de majeur. Notons tout de même que le feu de recul a été complètement déménagé au bas du parc-choc arrière.

L’habitacle a lui aussi subi quelques changements. Encore une fois, rien de majeur, mais quelques retouches subtiles, et surtout l’ajout d’un écran de 13 centimètres trône désormais au milieu de la planche de bord. On a conservé les trois molettes de fortes dimensions pour contrôler le climat, mais on a totalement modifié les matériaux utilisés pour l’assemblage. Résultat : plus de plastiques mous aux lieux des plastiques durs traditionnels, et une finition nettement améliorée.

Un bon mot aussi pour les sièges qui, dans la version SE, profitent de coutures apparentes du plus bel effet.

Promesses tenues

Comme tous les politiciens, la Toyota Yaris a formulé un certain nombre de promesses, qu’elle tient sans aucun doute. Facile me direz-vous, puisque mécaniquement, rien n’a changé. On s’en tient toujours au moteur 4 cylindres 1,5 litres qui développe ses 106 chevaux avec une certaine retenue. Et comme toujours, il est relié à une boîte manuelle cinq vitesses, ou à une boîte automatique quatre rapports.

Je sais, je suis comme tous les amateurs, et je me suis profondément questionné sur cette boîte automatique d’une autre époque. Chez Toyota, on nous affirme que la différence de consommation avec une cinq rapportss est si minime qu’elle ne vaut pas le coût d’implantation. On se doit donc de les croire sur parole, comme on le fait avec nos politiciens en général.

Point de vue consommation d’ailleurs, Toyota annonce 7,7 l/100 km en ville et 6,3 sur la route pour la manuelle, tandis que l’automatique est à 7,8 et 6,6. Des données qui semblent élevées si on les compare à l’an dernier, mais ne vous méprenez pas : c’est la méthode de calcul qui a changé, pas la consommation elle-même.

Sur la route, la Yaris n’a pas subi de grands changements. La boîte de vitesses répond avec aisance, même si la manuelle donne parfois l’impression d’être de guimauve. Les accélérations sont dignes d’une Yaris, mais en plus silencieuses : on a beaucoup insisté sur l’insonorisation améliorée de l’habitacle.

Suspensions correctes (évidemment les virages appuyés provoquent du roulis normal dans une telle sous-compacte), direction précise, et freinage faciles à anticiper, la Yaris se conduit avec une certaine forme d’agrément, même si elle ne procure pas le grand frisson. Son rayon de braquage est excellent (comme j’ai pu m’en rendre compte, m’étant considérablement trompé de route lors de notre essai), et la Yaris a tout de l’urbaine voiture, tout en tirant son épingle du jeu dans toutes les conditions.

En fait, la Yaris 2015 tient toutes ses promesses : elle n’a rien d’une voiture sportive, mais au chapitre des sous-compactes efficaces, elle convient encore mieux qu’avant à la tâche. Elle mérite bien un mandat supplémentaire! Et vous n’aurez pas à attendre pour voter puisqu’elle arrive justement chez les concessionnaires.

Fiche techniqueForces :– Rayon de braquage– Consommation– Fiabilité Faiblesses :– Boîtes de vitesse– Roulis présent– Look discutableFiche technique :Moteur : L4 1.5L Puissance (ch@tr/min) : 106 @ 6000Couple (lb.pi@tr/min) : 103 @ 4200Roues motrices : AvantTransmission : Manuelle à 5 rapportsTransmission optionnelle : Automatique à 4 rapportsPrix : entre 17 760 $ et 20 880 $

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