8 juin 2017 - 00:00
En harmonie avec Élage Diouf
Par: Olivier Dénommée
Une chanson tirée de l’album Melokáane a fait sensation dans le Canada anglais : « Just One Day », chantée en duo avec Johnny Reid. De nouvelles collaborations seraient d’ailleurs à prévoir entre les deux Canadiens d’adoption.  Photo Marianne Larochelle

Une chanson tirée de l’album Melokáane a fait sensation dans le Canada anglais : « Just One Day », chantée en duo avec Johnny Reid. De nouvelles collaborations seraient d’ailleurs à prévoir entre les deux Canadiens d’adoption. Photo Marianne Larochelle

Une chanson tirée de l’album Melokáane a fait sensation dans le Canada anglais : « Just One Day », chantée en duo avec Johnny Reid. De nouvelles collaborations seraient d’ailleurs à prévoir entre les deux Canadiens d’adoption.  Photo Marianne Larochelle

Une chanson tirée de l’album Melokáane a fait sensation dans le Canada anglais : « Just One Day », chantée en duo avec Johnny Reid. De nouvelles collaborations seraient d’ailleurs à prévoir entre les deux Canadiens d’adoption. Photo Marianne Larochelle

L’auteur-compositeur-interprète sénégalais Élage Diouf a choisi le Québec en 1996 pour pratiquer son art, et se veut plus que jamais le représentant de cette culture métissée qui est la sienne. Le Québécois d’adoption s’apprête à faire vibrer Saint-Hyacinthe avec ses rythmes chauds et contagieux.


Accompagné de quatre musiciens, Élage Diouf mettra enfin les pieds sur une scène maskoutaine, après plus de 20 ans de carrière au Québec. Il y proposera son message d’harmonie et d’ouverture, plus important que jamais devant les menaces terroristes à travers le monde. « Ça me dégoûte de voir que des fanatiques utilisent la religion musulmane comme prétexte pour justifier leurs actes. » 

Lui-même musulman, Élage Diouf souhaite plutôt voir des connexions que des fossés entre les différentes croyances et cultures. « Dans mon pays d’origine, on ne sait pas qui est catholique et qui est musulman, parce qu’on vit ensemble dans l’harmonie et la complicité. C’est dès qu’on crée une distance que les conflits finissent par naître », affirme-t-il. En spectacle, il chante beaucoup en wolof, sa langue natale, mais croit que son message passe aussi bien que s’il chantait en français ou en anglais.

Deux publics

Maintenant qu’il est bien établi au Québec, son pays natal le réclame de nouveau. « Je suis revenu il y a une semaine du Sénégal. Je reçois de plus en plus d’invitations de là-bas », souligne-t-il. C’est d’ailleurs une série de spectacles organisés au Sénégal qui ont forcé le report de son spectacle maskoutain, initialement prévu en mars. « La bonne nouvelle, c’est que maintenant mon spectacle est vraiment très bien rodé et qu’on a toujours un énorme plaisir à le présenter. »

Élage Diouf affirme maintenant avoir deux publics assez différents, ici et en Afrique. « Je dois changer la plupart de mes chansons lorsque je retourne au Sénégal, car on me dit souvent que je sonne trop canadien! », admet le musicien, qui travaille en ce moment sur un mini-album live qu’il lancera à l’attention du public sénégalais. De notre côté, il a déjà commencé à travailler sur du nouveau matériel pour faire suite à l’album Melokáane, paru en 2015.

Ce vendredi, on peut s’attendre à plusieurs titres tirés de ce second opus solo, mais également à bien des surprises. « On se laisse aller, on crée des connexions avec le public et on n’hésite pas à improviser », assure Élage Diouf, qui a bien hâte de rencontrer son public maskoutain. « À chaque spectacle, quelque chose de magique se passe avec le public. C’est un véritable voyage avec plusieurs destinations qui vous attend », conclut-il. Il sera ce vendredi 9 juin à l’Espace Rona du Centre des arts Juliette-Lassonde, à compter de 20 h 30.

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