8 mars 2012 - 00:00
Association de la fibromyalgie de Richelieu-Yamaska
En mal d’être compris
Par: Le Courrier
Christine Cayouette, présidente de l'Association de la fibromyalgie de Richelieu-Yamaska, et Diane Tanguay, cofondatrice.

Christine Cayouette, présidente de l'Association de la fibromyalgie de Richelieu-Yamaska, et Diane Tanguay, cofondatrice.

Christine Cayouette, présidente de l'Association de la fibromyalgie de Richelieu-Yamaska, et Diane Tanguay, cofondatrice.

Christine Cayouette, présidente de l'Association de la fibromyalgie de Richelieu-Yamaska, et Diane Tanguay, cofondatrice.

Parler de la fibromyalgie n’est pas simple, tant la maladie est difficile à cerner. Pourtant, ceux qui en sont atteints peuvent la raconter pendant des heures, tellement elle fait partie intégrante de leur vie, dont le rythme est dicté par la douleur.

La fibromyalgie est encore méconnue et souvent mal comprise. Si ses causes demeurent mystérieuses, ses conséquences, elles, font mal : douleurs chroniques généralisées, fatigue profonde, trouble du sommeil et récupération lente. Les douleurs musculaires caractérisent la maladie, mais le problème, lui, se situe plutôt dans la gestion de la douleur par le cerveau et le système nerveux.

Il est estimé qu’environ 5 % de la population en serait atteinte, sans discrimination d’âge. Or, la jeune Association de la fibromyalgie de Richelieu-Yamaska compte présentement un peu plus de quinze membres, bien en deçà du nombre de personnes aux prises avec la maladie dans la seule ville de Saint-Hyacinthe. « Il y a beaucoup de tabous autour de cette maladie, parce que ceux qui en sont atteints n’ont pas l’air malade. Souvent, au travail ou dans la famille, les gens vont dire que c’est dans notre tête et qu’on s’imagine des problèmes. Ce faisant, la maladie a non seulement des conséquences physiques, mais aussi sociales et psychologiques », explique la Maskoutaine Christine Cayouette, présidente de l’association. Policière, Mme Cayouette était aussi une athlète de compétition lorsque la maladie s’est déclarée en 2005. Du jour au lendemain, sa vie a changé du tout au tout.« La maladie se manifeste souvent après une expérience traumatique comme un accident de la route ou une infection virale. Une fois qu’on est atteint, ça ne se guérit pas. Mais souvent, ça prend des années avant d’être diagnostiqué, si bien qu’on finit par se demander si on n’est pas en train de virer fou. » Selon les médecins, jusqu’à 60 % des symptômes peuvent être soulagés grâce à un rythme de vie stable, une saine alimentation, une médication adéquate et des méthodes de gestion des douleurs adaptées aux besoins de chacun.Voilà pourquoi l’association se rencontre un après-midi par mois. À cette occasion, des experts présentent des conférences sur des sujets reliés à la maladie et aux méthodes qui peuvent réduire les douleurs : massothérapie, yoga, ergothérapie, nutrition, acuponcture, médication. « Notre objectif est de fournir des outils aux personnes atteintes », souligne Diane Tanguay, cofondatrice de l’organisme.L’association souhaite aussi faciliter la communication et briser l’isolement social qu’entraîne souvent la fibromyalgie par le biais d’un groupe d’échanges. « C’est rassurant de constater que les autres vivent exactement les mêmes douleurs. Chacun partage aussi ses trucs pour vivre mieux avec la maladie », ajoute Mme Tanguay.L’Association de la fibromyalgie de Richelieu-Yamaska invite les personnes atteintes à se joindre à elle pour participer à ce partage d’informations et améliorer ensemble le bien-être des gens atteints de fibromyalgie. L’association recherche aussi des gens qui souhaitent s’impliquer dans l’administration et l’organisation d’activités ainsi que des conférenciers pouvant apporter des réponses sur le plan médical, scientifique, psychologique et même légal – pour conseiller des gens qui doivent être déclarés invalides en raison de la maladie, par exemple. Association de la fibromyalgie de Richelieu-YamaskaInformation et inscription : 450 223-1906fibroafry@hotmail.com

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