31 octobre 2013 - 00:00
Et le prochain maire sera…
Par: Martin Bourassa

Les jeux sont presque faits, rien ne va plus. On saura dans quelques jours qui aura la chance de reprendre le flambeau du bientôt ex-maire Claude Bernier et de le porter bien haut pour les quatre prochaines années.

L’heure est déjà à faire le bilan de cette campagne qui s’achève. Une campagne bien drabe si vous me permettez l’expression.À qui la faute? À personne. C’est souvent ce qui arrive quand une campagne se déroule sans maire sortant pour défendre son bilan et quand tous les aspirants à sa succession pensent avoir une chance égale d’être couronné. La campagne à la mairie de Saint-Hyacinthe fut donc polie à l’extrême et soignée, à l’image des trois candidats.Cela dit, je tiens à rassurer les Maskoutains sur une chose. Les trois candidats sont de calibre à occuper le poste de maire de Saint-Hyacinthe. Il n’y a pas d’intrus, ou de maillon faible, voire de bouffon, qui nous fera honte une fois élu, même s’ils n’ont pas tous la même aisance avec les foules ou un micro. Il n’y a pas de Barack Obama, ni même de Régis Labeaume dans le lot, mais ce sont trois candidats de qualité.Sans prendre parti, voici d’autres observations sur les candidats et leur campagne. Celui qui me semble le plus prêt pour le défi à venir est sans doute Claude Corbeil, compte tenu de son expérience passée et de sa maîtrise des dossiers. Son style direct et son discours rafraîchissant laissent entrevoir un changement de ton plus senti à la mairie. Même s’il provient du CLD, il a clairement pris ses distances de cet organisme et de la Cité de la biotechnologie par ses déclarations en cours de campagne.Gaston Vachon est le candidat qui a fait le plus de bruit. Il a présenté la campagne la plus ambitieuse ($$$) et en apparence la mieux organisée, malgré une erreur de débutant dès le départ qui pourrait lui valoir une réprimande du DGE.Il faut dire qu’il a l’habitude des campagnes électorales à la mairie puisqu’il a été le chef d’orchestre de toutes les campagnes passées du maire Claude Bernier. Il est futé.Au chapitre des idées, M. Vachon s’est aussi démarqué. Reste à savoir si elles résisteront toutes à l’analyse. Je pense entre autres à la création d’un poste d’agent de développement résidentiel et d’un fonds de cautionnement pour le développement commercial. Mais si M. Vachon voulait donner l’impression qu’il ne se situait pas dans la continuité du maire sortant, je demeure sceptique, même si être vu comme le candidat de la continuité n’a absolument rien d’une tare à Saint-Hyacinthe.Quant à Pierre Rhéaume, disons que j’en aurais pris un peu plus de la part d’un spécialiste de la communication. Premier candidat à annoncer ses couleurs, il a tardé à se mettre en marche. Mais comme la tortue, il semble vouloir finir sa course en force et il jouit d’un bon capital de sympathie au sein de la population. Il est facile d’accès, sympathique, et projette l’image du bon gars. Surtout, il ne pratique pas la langue de bois, même s’il a beaucoup à apprendre. Mais il est bien disposé à le faire.Pour le reste, dans une course à trois, tout peut arriver.Et peu importe le résultat, moi, je vous promets du changement et de l’agrément.

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