7 mars 2013 - 00:00
Évolution en aéromodélisme
Par: Le Courrier

Dans les années trente, des amateurs ont commencé à construire des avions modèles réduits semblables à leurs homologues pleine grandeur qui circulaient dans les cieux de l’époque. La plupart étaient propulsés par une bande élastique. Seuls quelques-uns profitaient de l’autonomie additionnelle conférée par un moteur à essence doté d’une bougie à étincelle alimentée par une énorme pile sèche. Le tout supposait une envergure d’aile considérable étant donné le poids des éléments rudimentaires alors en usage.

Tous ces appareils volaient librement, sans aucune contrainte ni contrôle, seulement soumis au vent et aux ascendances thermiques imprévisibles qui les conduisaient souvent fort loin de leur point de départ. Plusieurs sont disparus sans laisser de trace, au grand dam de leur propriétaire.Par la suite, d’autres, sans doute échaudés par leurs expériences antérieures, ont eu l’idée « d’attacher » en quelque sorte leur création à l’aide de deux cordes. L’avion tournait en cercle autour de l’opérateur qui pouvait lui faire exécuter des montées, des descentes et même des boucles en agissant sur une poignée qui reliait le modèle à son pilote par l’intermédiaire de ces deux cordes. On disposait maintenant d’une nouvelle technologie de moteurs à bougie à incandescence fonctionnant avec un carburant à base d’alcool méthylique et d’huile de ricin. Le tout, devenu beaucoup plus léger, pouvait être monté à bord d’un ensemble plus petit avec une envergure d’aile de l’ordre d’une vingtaine de pouces seulement.Les premiers avions téléguidés, ou guidés par radio, sont apparus par la suite, dans les années cinquante. Il s’agissait de gros systèmes à lampes, lourds, pas toujours fiables et passablement dispendieux pour l’époque. On ne connaissait pas la commodité et la polyvalence des circuits proportionnels d’aujourd’hui et les contrôles étaient souvent réduits à leur plus simple expression, celui de la gouverne de direction. On avait donc, à ce moment-là, une conception dite « à un seul canal ».Par la suite, lorsque que l’on a voulu faire monter et descendre à volonté ces mêmes engins, on les a équipés d’un second contrôle pour la gouverne de profondeur ou élévateur. Nous parlions, dès lors, d’un système doté de « deux canaux ».Finalement, il nous manquait toujours le contrôle du moteur. L’avènement des systèmes à « trois canaux » a résolu le problème, d’autant plus qu’on profitait maintenant de circuits transistorisés, beaucoup plus légers, fiables et moins encombrants. De nos jours, on utilise couramment des modèles avec système de récepteur à trois canaux. Mais la plupart « trichent » en agissant sur la gouverne de direction avec le contrôle qui devrait normalement diriger les ailerons. De là l’appellation, chez les concepteurs de la marque réputée Futaba, du circuit des ailerons comme le canal #1, le premier qui a été mis en usage historiquement. Le deuxième demeure, bien entendu l’élévateur, et le troisième celui du moteur. Curieusement, le quatrième est dédié à la gouverne de direction, pourtant la première à avoir été utilisée initialement!Le Club Aéromodélisme Maskoutain présente tous les deux ans depuis 1997, une exposition de modèles réduits construits par les membres. Celle-ci se tiendra les 8, 9 et 10 mars aux Galeries St-Hyacinthe. Accès direct par l’entrée #6 (rue Cusson).

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