13 août 2020 - 14:39
Forum
Exceldor fait le point
Par: Le Courrier
René Proulx, président-directeur général d’Exceldor. Photo Patrice Laroche | Le Soleil ©

René Proulx, président-directeur général d’Exceldor. Photo Patrice Laroche | Le Soleil ©

Monsieur Bourassa, à la suite de vos récents éditoriaux sur notre projet de nouvelle usine, je tiens aujourd’hui à m’adresser à vous ainsi qu’à vos lecteurs.

D’abord, Exceldor est une coopérative née il y a 75 ans, simultanément à Saint-Damase (Montérégie) et Saint-Anselme (Chaudière-Appalaches). Fière de ses origines au Québec, Exceldor est devenue au cours des années un leader de l’industrie de la volaille au Canada avec un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de dollars. J’aimerais souligner que 40 % du volume de poulets alimentant nos deux principales usines de transformation primaire au Québec provient de nos éleveurs en Montérégie et que plus de 250 employés travaillent à notre usine de Saint-Damase, en opération depuis 1945.

Conséquemment, nous avons pris la décision d’implanter notre nouvelle usine en Montérégie, et ce, dans le cadre d’un projet évalué à 200 M$ qui sera le plus important jamais réalisé par notre coopérative et qui fera passer le nombre d’employés de l’usine de 250 à 600.

Après avoir analysé rigoureusement toutes les options d’emplacements possibles, dont celles proposées par l’UPA de la Montérégie, et ce, en fonction des critères que nous nous étions fixés, il s’est avéré que le seul site qui répond réellement à nos besoins demeure celui de l’avenue Pinard à Saint-Hyacinthe, en bordure du Parc industriel Olivier-Chalifoux. Il est important de préciser ici que les 240 membres de notre coopérative au Québec, dont le tiers provient de la Montérégie, sont aussi tous membres de l’UPA. Je vous assure qu’aucun de ceux-ci ne soutient la position prise par l’UPA de la Montérégie dans le dossier présentement devant la CPTAQ.

Il est également important pour moi de mentionner que nous entretenons d’excellentes relations avec tous les paliers de gouvernement et que nous allons continuer de travailler étroitement avec eux afin que notre projet puisse aller de l’avant. Nul doute qu’un projet aussi structurant que le nôtre contribuerait à la relance économique de la région une fois que la pandémie de la COVID-19 sera derrière nous.

C’est dans ce contexte particulier que l’orientation préliminaire de la CPTAQ du 29 juin dernier nous déçoit grandement. Au cours des 15 derniers mois, nous avons intentionnellement respecté le processus, initié par la Ville de Saint-Hyacinthe et repris par la MRC des Maskoutains, tout en faisant valoir nos points aux parties prenantes. La démarche devant la CPTAQ se poursuivra maintenant par la tenue d’une rencontre publique à laquelle nous participerons activement, dans un ultime effort afin que notre projet se réalise ici, en Montérégie.

Étant donné que nous croyons énormément au potentiel de la région et aux racines profondes que nous y avons, nous n’avons nullement l’intention d’abandonner. Baisser les bras ne fait définitivement pas partie de l’ADN de notre coopérative. La position de la CPTAQ ne modifie donc en rien notre volonté de nous établir sur le terrain visé à Saint-Hyacinthe.

Une autre entreprise dans la même situation aurait possiblement déjà annoncé qu’elle quittait la région, mais la loyauté de nos membres, de nos employés et de nos partenaires de la Montérégie a une valeur immense à nos yeux. Nous envisageons donc avec optimisme notre développement futur ici, où nous sommes chez nous!

En terminant, je tiens à vous confirmer, M. Bourassa, que si notre projet de nouvelle usine ne pouvait se réaliser en Montérégie, plus spécifiquement à Saint-Hyacinthe, Exceldor n’envisage aucunement un plan B qui inclurait un terrain à Drummondville.

René Proulx, FCPA, FCA
Président-directeur général
Exceldor coopérative

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