19 mai 2016 - 00:00
Exceldor : les espoirs s’amenuisent
Par: Benoit Lapierre
La fameuse « orientation 10 » gène la Ville de Saint-Hyacinthe dans ses démarches pour faire exclure de la zone agricole une terre de 50 hectares où coule le ruisseau Plein-Champ. Ajoutée au parc industriel Olivier-Chalifoux, cette parcelle lui permettrait d’accueillir la nouvelle usine Exceldor. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La fameuse « orientation 10 » gène la Ville de Saint-Hyacinthe dans ses démarches pour faire exclure de la zone agricole une terre de 50 hectares où coule le ruisseau Plein-Champ. Ajoutée au parc industriel Olivier-Chalifoux, cette parcelle lui permettrait d’accueillir la nouvelle usine Exceldor. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La fameuse « orientation 10 » gène la Ville de Saint-Hyacinthe dans ses démarches pour faire exclure de la zone agricole une terre de 50 hectares où coule le ruisseau Plein-Champ. Ajoutée au parc industriel Olivier-Chalifoux, cette parcelle lui permettrait d’accueillir la nouvelle usine Exceldor. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La fameuse « orientation 10 » gène la Ville de Saint-Hyacinthe dans ses démarches pour faire exclure de la zone agricole une terre de 50 hectares où coule le ruisseau Plein-Champ. Ajoutée au parc industriel Olivier-Chalifoux, cette parcelle lui permettrait d’accueillir la nouvelle usine Exceldor. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les difficultés qu’éprouve la MRC à répondre aux exigences du gouvernement à l’égard de l’orientation 10 freinent la Ville de Saint-Hyacinthe dans l’avancement d’un ambitieux projet : l’agrandissement du parc industriel Olivier-Chalifoux.

La Ville entend se présenter bientôt devant la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) pour demander que 50,19 hectares de terre en culture lui appartenant soient exclus de la zone agricole pour augmenter d’autant la superficie de ce parc industriel. C’est dans cet espace s’étendant vers l’ouest, du boulevard Casavant jusqu’à l’avenue Pinard, que pourrait être construite la nouvelle usine de l’entreprise Exceldor, de Saint-Damase, si la Ville obtenait les autorisations requises pour élargir son périmètre urbain. Mais l’approbation de la CPTAQ ne suffit pas : ultimement, il faut l’accord du gouvernement.

Selon ce qu’une porte-parole de l’entreprise a expliqué au COURRIER à l’automne 2015, la coopérative avicole Exceldor examine deux possibilités : ou elle modernise son usine de transformation de volaille de Saint-Damase, ou elle en construit une nouvelle, idéalement à Saint-Hyacinthe.

La question des espaces industriels est le premier élément que le gouvernement aborde dans ses recommandations à la MRC. Il note que celle-ci utilise trois méthodes d’évaluation pour faire la démonstration que des superficies supplémentaires sont nécessaires pour combler ses besoins en espaces industriels au cours des 15 prochaines années, mais qu’elle ne propose aucun agrandissement. On peut donc s’attendre à ce que la MRC ajoute le projet du parc industriel Olivier-Chalifoux dans sa nouvelle proposition au gouvernement.

En marge de ce dossier, le conseil municipal de Saint-Hyacinthe a adopté le 4 avril un règlement d’urbanisme afin d’autoriser dorénavant les usages agroalimentaires à incidences faibles, moyennes et fortes dans le parc industriel Théo-Phénix.

Le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, a expliqué que cet ajout était effectué pour mieux affirmer le statut de technopole agroalimentaire de Saint-Hyacinthe dans un parc industriel où cette filière est présente, et en expansion. Mais il a nié tout lien entre ce changement de zonage et un hypothétique « plan B » pour le projet Exceldor.

« Actuellement, on ne trouve nulle part suffisamment d’espace industriel pour le projet Exceldor, ni dans le parc Théo-Phénix, ni dans toute la MRC », a-t-il tranché.

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