24 mars 2016 - 00:00
Faire des plans
Par: Martin Bourassa

Enfin. Alors qu’on attend impatiemment la livraison des plans et devis du centre de congrès municipal, étape incontournable avant le lancement de l’appel d’offres pour le choix de l’entrepreneur, la Ville de Saint-Hyacinthe a décidé de lancer le processus qui pourrait nous ­mener vers un tunnel sur Casavant.

Lundi soir, le conseil municipal a ­donné le feu vert à la préparation des plans et devis du projet d’étagement ­ferroviaire dans l’axe Casavant Ouest, en s’engageant financièrement avec le CN.

Évidemment, cela n’est qu’une étape parmi tant d’autres et elle ne permet en aucun cas d’anticiper quand le chantier sera lancé, voire même s’il le sera un jour, mais cette annonce est un pas dans la bonne direction.

Elle marque même un tournant dans un dossier qui s’ankylosait drôlement depuis 2012, au point où il avait même régressé. On se souviendra qu’au terme d’une consultation publique tenue en octobre 2012, les élus maskoutains avaient opté pour le tunnel plutôt que le passage à niveau, et ce, sans égard au ­versement d’une subvention.

Puis, pas grand-chose à signaler. ­L’arrivée d’un nouveau maire et d’un nouveau conseil en novembre 2013 ­devait même changer considérablement la donne. Soudainement, le conseil ­actuel allait faire de l’octroi d’une ­subvention une condition sine qua non à la réalisation du projet. Mieux ou pire encore, on ira jusqu’à remettre en question le choix du tunnel en ressuscitant l’option d’un viaduc pour franchir la voie ferrée. Une autre étude viendra par la suite torpiller cette option et remettre celle du tunnel à l’avant-plan.

Nous en ��tions restés là jusqu’au récent passage du maire Claude Corbeil devant la Chambre de commerce locale. Dans une conférence fourre-tout, il avait alors annoncé que son administration ­envisageait de commander des plans et devis en 2016.

C’est maintenant chose faite et une ­sacrée bonne nouvelle, dans la mesure où ces plans et devis sont une étape concrète et essentielle pour avancer.

Pour mesurer la complexité de toute cette opération et pour la chiffrer surtout.

On pourra ensuite parler des vraies ­affaires et partir avec nos plans et devis sous le bras pour tenter de vendre notre projet aux gouvernements ­supérieurs, dans la ­mesure où des ­subventions ­seront encore vues comme essentielles au projet.

Il n’est pas impossible que l’on ­dépense 675 000 $ en vain et pour se faire dire que nous n’avons pas les moyens de nos ­ambitions. C’est tout de même un risque à prendre dans la mesure où nous avons grandement besoin d’une mise à jour du projet.

On ne peut pas constamment réfléchir en fonction de chiffres approximatifs et de données partielles qui datent de quatre ou cinq ans.

Dans la même logique, il ne faudra pas retarder trop longtemps les discussions et les décisions une fois que nous aurons en main les plans et devis. Le conseil ­municipal devra faire son nid et se ­brancher définitivement.

S’il a reculé d’un pas jusqu’ici, espérons que ce soit pour avancer de deux.

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