13 août 2020 - 14:24
Histoire d'ici
Familles maskoutaines (26) – Les Bousquet
Par: Le Courrier
Jacques Bousquet lors de la campagne électorale de 1956. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH116 Fonds Studio Lumière

Jacques Bousquet lors de la campagne électorale de 1956. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH116 Fonds Studio Lumière

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe Bien que la famille Bousquet occupe la 26e position de nos familles maskoutaines, elle se retrouve au 788e rang des 1000 premiers noms de famille au Québec.

Le premier Bousquet venu s’établir en Nouvelle-France est Jean Bousquet, originaire de Tonneins en France. En 1672, il épouse à Montréal Catherine Fourrier de qui il aura onze enfants.

La première mention de ce patronyme dans nos registres est celle du mariage de Françoise Bousquet dite Larose, fille de Joseph Bousquet dit Larose et de Marie-Anne Savaria, à Augustin Mercure, le 6 octobre 1788 en l’église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe.

Jacques Bousquet

Son père, Jean-Baptiste Bousquet, avocat, avait épousé Maria Larivière en 1909 à Saint-Hyacinthe. C’est toutefois à Nominingue qu’il est né en 1911. Il fait ses études à l’école Saint-Rosaire, à Nominingue, puis de retour à Saint-Hyacinthe, il poursuit ses études à l’académie Girouard, au Séminaire de Saint-Hyacinthe et à l’Université de Montréal. Il est admis au Barreau de la province de Québec en 1936. Il exerce sa profession d’avocat à Saint-Hyacinthe de 1936 à 1939. Dans le régiment de Saint-Hyacinthe, il gravit les échelons, passant de capitaine-adjudant, à adjudant, puis de major à président de la Cour martiale de Montréal.

En 1941, il épouse à Saint-Hyacinthe une infirmière du nom de Lorette Hevey. À sa démobilisation, il pratique de nouveau le droit à Saint-Hyacinthe de 1946 à 1957. Échevin de 1953 à 1956, président de la commission scolaire en 1955-1956, il est élu député de l’Union nationale dans Saint-Hyacinthe à l’élection partielle de 1955. Il est défait l’année suivante. Il a été juge à la Cour provinciale de Montréal de 1957 à 1981. Il est décédé à Saint-Hyacinthe en 1995. L’avenue Bousquet, dans le secteur Bois-Joli, a été nommée en son honneur.

Richard Bousquet

Frère de l’Honorable Jacques Bousquet ci-haut nommé, il est né à Saint-Hyacinthe le 28 mars 1921. Tel que nous le rapporte Le Clairon de Saint-Hyacinthe dans son édition du 3 janvier 1947, c’est le 1er novembre précédent qu’il est nommé shérif, succédant alors au notaire J.-L. Cormier. Le poste de shérif, ou « sheriff » en anglais, est plus connu en Angleterre et aux États-Unis, où il désigne un agent de la paix. Il provient des anciens mots « shire » (comté) et « reeve » (premier magistrat). Le métier de shérif au Québec consiste à encadrer les jurés, de la sélection des candidats jusqu’à la fin des délibérations.

Le 10 septembre 1951, il épouse en l’église du Sacré-Cœur de Saint-Hyacinthe Annette Brousseau, alors infirmière. Ils ont donné naissance à cinq enfants. En fouillant les archives du Courrier de Saint-Hyacinthe, on découvre qu’il est cité en tant que greffier à partir de 1976. Richard Bousquet est décédé à Saint-Hyacinthe le 17 juin 2014, à l’âge de 93 ans.

Denis Bousquet

La famille Bousquet nous a donné un autre homme politique en la personne de Denis Bousquet. Né à La Présentation en 1928, il est le cinquième des six enfants de William Bousquet, cultivateur, et d’Éliza Leclerc. Il fait ses études au Séminaire de Saint-Hyacinthe et à l’Université de Montréal où il a obtenu une maîtrise en histoire en 1951 et un doctorat en histoire politique en 1954. Il a poursuivi des études postdoctorales à l’Université de Cambridge en Angleterre de 1954 à 1957.

Par la suite, il fut professeur d’histoire à l’Université d’Ottawa, au collège Sainte-Marie à Montréal et au centre d’études universitaires de Trois-Rivières de 1957 à 1966. Il a été élu député de l’Union nationale dans Saint-Hyacinthe en 1966 et a été défait en 1970. Demeuré célibataire, il est décédé à Québec en 1997.

À suivre : Les Hébert

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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