27 mai 2021 - 07:00
Familles maskoutaines (40) – Les Demers
Par: Le Courrier
Père Thomas Demers o.p. 

Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH478

Père Thomas Demers o.p. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH478

Loin au 4600e rang des 5000 premiers noms de famille au Québec, ils atteignent la 40e position des familles maskoutaines.

D’abord un surnom dans l’ouest de la France, ce nom vient du mot « mai » qui définissait l’arbre enrubanné qu’on plantait le 1er mai pour honorer quelqu’un. Tradition s’étant poursuivie chez nous qu’on trouve dans les actes de concessions du seigneur Delorme.

Le nom est passé de Du Mai, à Dumoys, prononcé « Dumoué », à Dumay, à Dumets, à Demers. Étienne Dumay a épousé le 28 janvier 1648 en l’église Notre-Dame de Québec Françoise Morin. De ce mariage naissent neuf enfants.

Le premier acte inscrit à ce nom au registre de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire est daté du 18 août 1786 et mentionne la sépulture de Jean-Baptiste Demers, âgé de sept semaines, fils de Thomas-Louis Demers et de Josephte Croteau. Ce couple s’était marié en 1778 à Saint-Denis-sur-Richelieu.

Joseph-Ovila Demers

Fils de Narcisse Demers, cultivateur, et de Mélina Brouillé, il est né à Saint-Hyacinthe en 1875. Il fait ses études primaires à La Providence et va travailler quelques années plus tard pour la Montreal Tramways de Montréal. En 1900, il épouse en l’église Notre-Dame-du-Rosaire Oliva Demers, fille de Jean-Baptiste Demers et de Délima Tremblay. Ils ont eu trois garçons et deux filles. Cette année-là, Ovila ouvre un magasin général au coin des rues Bourdages et Saint-Pierre. Il vend son commerce en 1907.

Il est l’un des fondateurs de la Compagnie d’Assurances Mutuelle du Commerce, le futur Groupe Commerce. En 1914, il achète la Manufacture de biscuits Nationale de Saint-Hyacinthe. Elle est détruite par un incendie en 1920. En 1921, il est élu échevin au conseil municipal de La Providence. De 1923 à 1925, il y occupera le siège de maire. Il a opéré une entreprise de matériaux de construction jusqu’en 1930. Il est décédé en 1937, à l’âge de 61 ans. La rue Demers à La Providence perpétue sa mémoire.

François-Xavier Demers

Il est né en 1894 à Acton Vale, du mariage de Paul Demers, mécanicien, et d’Hélène Langevin. Il est d’abord devenu électricien, tel que mentionné lors de son mariage en 1922, à la cathédrale de Saint-Hyacinthe, à Éva Demers, fille du manufacturier François-Alexis Demers. Ils ont trois fils et deux filles.

En 1948, M. Demers était gérant de la Southern Canada Power à Saint-Hyacinthe. Son épouse est décédée en 1947 et lui en 1958, âgé de 64 ans, à l’Hôpital Saint-Charles de Saint-Hyacinthe, après une longue maladie.

Thomas Demers

Né en 1912 à Fall River au Massachusetts, il est le fils d’Arthur Demers et de Sophie Picard et a été baptisé Joseph Émile. C’est à sa prise d’habit chez les Dominicains qu’il a reçu le nom de Thomas. Il a étudié à Gatineau avant d’être ordonné prêtre en 1939 à Ottawa.

En 1945, il entre au service de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe comme vicaire. En 1949, il s’associe au Mouvement scout et devient l’aumônier de la troupe Saint-Dominique. Appelé à Lewiston, Maine, il revient trois ans plus tard pour continuer son œuvre. Il a travaillé comme vicaire et comme aumônier des scouts durant plus de 50 ans. La troupe qu’il parrainait porte aujourd’hui son nom.

On le surnommait le Père Loup et il a été décoré de la Croix de Jérusalem en 1981 par le gouverneur général du Canada. Il est décédé en 2004 à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, à l’âge de 91 ans. La Ville a donné son nom au parc situé dans le quartier Douville, à l’angle des avenues Dupras et de Dieppe.

À suivre : Les Phaneuf

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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